Maison Côté Ouest

UNE ICÔNE MARINE

- PAR Anne- Laure Murier

Pour ses 130 ans, Saint James multiplie les collaborat­ions exclusives.

POUR SES 130 ANS, SAINT JAMES, LA MARQUE PHARE DE LA MARINIÈRE, MULTIPLIE LES COLLECTION­S CAPSULES, ENTRE COLLABORAT­IONS ET EXCLUSIVIT­ÉS MAISON. À QUELQUES ENCABLURES DU MONT SAINT- MICHEL, ELLE RÉSERVE D’AUTRES EFFETS DE MANCHE CE PRINTEMPS. UN « MADE IN FRANCE » QUI N’A PAS FINI DE SE TRICOTER UN NOM.

Cité drapière et lainière depuis le Moyen Âge, son port d’attache lui a donné ses lettres de noblesse. Et vice-versa ! De l’Europe au Japon, dites Saint James et on vous répondra chandail de marin tricoté en pure laine, dont la maille est tellement dense qu’elle est quasiment imperméabl­e. Seconde peau des marins, ce vêtement de travail a tôt fait de changer de vestiaire avec la vague des congés payés. Col montant, poignets resserrés d’un bord côte également, base droite, quatre boutons sur l’épaule : devenu une icône, le modèle Matelot a pris du galon. Autre vêtement de travail, en coton cette fois, la marinière a suivi ce sillage, tirant des bords des pontons de plaisance aux podiums de mode. Détourné dès 1913 par Coco Chanel, ce symbole vintage de la mode française avait déjà eu de belles occasions de pavoiser, adopté par Picasso comme Audrey Hepburn, Jean Cocteau ou le mime Marceau. Même la haute couture s’est mise à l’arborer toutes voiles dehors, transformé­e par exemple en robe du soir par Jean-Paul Gaultier, en 2006. C’est peu dire que la marque normande, labellisée Entreprise du patrimoine vivant en 2013, avait quelques écheveaux d’avance. Alors maire de SaintJames, Léon Gallais fonde officielle­ment la Filature Saint James en 1889, mettant à profit les toisons de moutons de prés-salés. Leader de la maille marine en 1959, l’entreprise gonfle ses voiles avec des collection­s en chaîne-et-trame et n’en finit plus d’avoir le vent en poupe, réalisant aujourd’hui près de 40 millions d’euros de chiffre d’affaires, dont plus de 32 % à l’export. La clientèle ? « Elle se partage entre les plus de 60 ans en quête d’un sportswear chic né de la mer et les 18 à 25 ans qui viennent acheter un produit iconique, la marinière , détaillait son directeur financier, Luc Lesénécal, dans Les Échos en 2014. D’où un gros travail sur les collection­s. » En ce 130e printemps de la success story, sept pièces exclusives seront éditées. Et Saint James mettra à la fête 240 clients de tous pays le 27 mai, entre ses ateliers et le Mont

Saint-Michel, son emblème.

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1. Uniforme naval, la marinière en jersey symbolise un art de vivre à la française. 2. 3. . L’emblématiq­ue pull Matelot nécessite 23 kilomètres de fil de laine. 4. 6. 7. Du tricotage à la mise en sachet, sa fabricatio­n assemble 18 étapes. 5. À côté des classiques, Saint James sait se donner un nouveau ton. 8. Le MontSaint-Michel ? Son image de marque ! 9. Le tourisme industriel contribue à sa notoriété. 10. Son savoir-faire trame des alliances avec d’autres griffes casual chic.
1. 2. 1. Uniforme naval, la marinière en jersey symbolise un art de vivre à la française. 2. 3. . L’emblématiq­ue pull Matelot nécessite 23 kilomètres de fil de laine. 4. 6. 7. Du tricotage à la mise en sachet, sa fabricatio­n assemble 18 étapes. 5. À côté des classiques, Saint James sait se donner un nouveau ton. 8. Le MontSaint-Michel ? Son image de marque ! 9. Le tourisme industriel contribue à sa notoriété. 10. Son savoir-faire trame des alliances avec d’autres griffes casual chic.

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