DRÔLES D’OVNIS
S’ENDORMIR DANS LES BRAS DE L’ESTUAIRE DE LA LOIRE, LARGUER LES AMARRES DU QUOTIDIEN DANS UN PORT DU MORBIHAN, DORMIR DANS UN BATEAU ÉCHOUÉ AU COEUR DU COTENTIN… AUTANT D’ÉTONNANTES EXPÉRIENCES À VIVRE COMME D’INSOLITES VOYAGES AU BOUT DE LA NUIT.
D’étranges refuges pour des nuits insolites.
Hommage aux veilleurs de l’estuaire, la Bienveilleuse est un cocon en bois qui se réveille à la tombée du jour. À la faveur de parois en polycarbonate et d’une programmation lumineuse réglable, ce drôle de cube scintille, telle une luciole. À l’horizon ? Les paysages de la Loire entre Nantes et Saint-Nazaire, mosaïque de roselières, vasières, prairies humides ou encore coteaux, où une faune sauvage a aussi ses quartiers. Parce qu’il est fréquent de rallier l’Atlantique sans faire escale sur les 60 derniers kilomètres du plus long fleuve de France, Terre d’estuaire a multiplié les portes d’entrée sur son territoire d’exception. Préludes à l’inauguration du Centre de découverte de Cordemais, en février dernier, croisières et jeux de pistes proposent ainsi un cabotage exploratoire depuis plusieurs saisons. Les Nuits imaginaires renouvellent la découverte de ce patrimoine unique sur une note plus contemplative, bien que nomade, puisque les deux gîtes imaginés par des étudiants de l’École nationale supérieure d’architecture de Nantes (Ensa) déménagent en 2019. Leurs destinations sont encore inconnues, mais leurs précédents ports d’attache bénéficiaient d’environnements pittoresques. La Bienveilleuse avait pris ses quartiers à Lavau-sur-Loire, sur la rive droite du fleuve. Si le trafic de passagers et de marchandises, surveillé alors par cinq douaniers, y est un lointain souvenir, le village reste bercé d’une douce atmosphère ligérienne. Celle-ci a d’ailleurs inspiré l’artiste japonais Tadashi Kawamata, dont l’observatoire module une déambulation sous l’influence des marées. Vaisseau spatial en bois et bâche, le Caballon de M. Plocq, lui, propose une immersion sur la rive sud du fleuve, sur les hauteurs de Saint-Viaud. Cet ovoïde poétique doit son nom au naturaliste vendéen Émile Plocq, « charmeur d’oiseau » du XIXe siècle, et offre une plongée dans son univers. Les deux hébergements sont équipés de sanitaires et il est possible de commander son petit déjeuner en chambre. Deux parenthèses enchantées à vivre en duo. ALM
« Bien plus qu’un bateau ou une maison » , selon les jeunes propriétaires de cet hébergement flottant, L’Endroit permet de réaliser un rêve : vivre sur l’eau. À vous ses 50 mètres carrés, embarquant deux chambres, une pièce à vivre et une salle d’eau, sans compter son pont terrasse ! S’il n’est pas conseillé de larguer les amarres depuis le port de plaisance de Kernével, son ancrage dans la station balnéaire de Larmor-Plage permet un accès rapide à la haute mer, à pied comme à vélo. Encore faut- il avoir envie de lever l’ancre ! « La vue est tout sim plement magique » , s’enthousiasment les marins d’un jour qui ont pris la barre de L’Endroit. ALM
Pour mieux profiter du « slow tourisme », Florence et Jean-Jacques ont fait pousser dans une clairière des écocabanes pas comme les autres. Ces petits hébergements insolites ont été disséminés au coeur de 5 hectares de nature, autour de leur ferme hélicicole, qui produit aussi de la sève de bouleau : ici la Tanière de l’escargot, là-bas le Bateau échoué, ou encore la Cahute, et plus haut, le Nid perché, il y a le choix ! Dans le Bateau échoué, une cabine de plage abrite la cuisine, et le ponton couvert, avec table et chaises, permet de prendre ses repas à l’extérieur. Toilettes sèches de rigueur ! En option, petit déjeuner ou panier gourmand. AB