LE CHÂTEAU DES UTOPIES
1519- 2019- 2519. CHAMBORD, LE PLUS GRAND ÉDIFICE RENAISSANCE, FÊTE SES 500 ANS. UN ANNIVERSAIRE QUI COÏNCIDE AVEC CELUI DE LA MORT DE LÉONARD DE VINCI. L’OCCASION UNIQUE D’EXPLORER L’ÉNIGMATIQUE ARCHITECTURE D’UN PALAIS NÉE DE L’IMAGINATION D’UN ROI ET D
Pour les 500 ans de Chambord, des projets d’architecture orchestrés par Dominique Perrault.
« Ce château a une caractéristique, il n’est pas achevé et possède donc une silhouette inédite. Imaginons ce que nous ferions pour le terminer. Comment dans 500 ans se dessinerait cet objet architectural dans un monde global ? L’idée est de faire lire et relire Chambord par les étudiants d’universités de tous les continents. » Dominique Perrault, architecte, urbaniste, académicien, conçoit avec le philosophe Roland Schaer, un voyage spatio-temporel, une rétrospective prospective, une immersion dans les secrets de la conception et un plongeon vers un avenir rêvé. 150 oeuvres, livres rares, objets d’art, maquettes et dessins – dont trois feuillets originaux du Codex Atlanticus de Léonard de Vinci – racontent les défis de ce royaume idéalisé par François Ier, au coeur de la Renaissance, période d’effervescence politique, artistique et spirituelle. Les visions du roi se superposent aux coups de génie de Léonard de Vinci : tours, pilastres, rinceaux et donjon centré, double escalier à spirales, étanchéité des terrasses… Pour la partie contemporaine, Dominique Perrault a sollicité des laboratoires internationaux afin d’imaginer Chambord demain. Dix-sept projets éclectiques esquissent son futur. À l’intérieur de boîtes, les extensions du château comme les nouvelles utilisations s’appréhendent virtuellement. « Comme des petits cabinets numériques qui nous projettent au sein de mondes prolongeant l’imaginaire de Léonard de Vinci. » L’équipe mexicaine propose une nouvelle silhouette de l’édifice d’après un système de tiges verticales. Les Coréens l’adaptent à d’autres usages pour un public diversifié. « Léonard de Vinci était un chercheur de l’époque. Les étudiants sont placés dans ce même monde, sans contrainte de réalisation, libres, explique un enseignant à l’École Polytechnique de Lausanne. Je trouve qu’il est crucial de les faire travailler sur des sujets qui développent l’imaginaire, de partager des idées, des esthétiques, des intentions, de voir comment ils interagissent sur un patrimoine existant. On devrait le faire plus souvent. Ces réflexions pourraient servir aux politiques liées au patrimoine. »
Léonard de Vinci a des disciples !