REGARDS D’ESPOIR
Ceux de la 16e édition du Festival de Photographie en plein air de la Gacilly.
LA 16E ÉDITION DU FESTIVAL DE PHOTOGRAPHIE EN PLEIN AIR DE LA GACILLY, CONSACRÉE À LA RENAISSANCE, SE VEUT LE REFUGE D’UNE HUMANITÉ POSITIVE. DE NOUVEAUX TALENTS VENUS DE BRETAGNE ET DU GRAND EST DÉFENDENT UNE PRISE DE CONSCIENCE PLANÉTAIRE FORT HEUREUSEMENT DÉJÀ BIEN ANCRÉE DANS LE MORBIHAN. UNE LECTURE OPTIMISTE ET MILITANTE.
La renaissance est le thème phare de la sélection photographique exposée pour quatre mois à La Gacilly, en Bretagne Sud. Le Festival de photo en plein air offre une réflexion, pour sa 16e édition, sur les atteintes portées à notre environnement. Relayé pour la deuxième année consécutive par la ville de Baden, en Autriche, le festival choisit le prisme de l’optimisme et se fait le porte-parole de ces « semeurs d’espoirs », qui refusent de capituler face à la détérioration des écosystèmes. L’ouverture à l’autre, le dépassement des peurs, sont notamment abordés comme des solutions à travers l’oeuvre de photographes émergents venus de l’Est, réunis dans l’exposition « À l’Est du nouveau ». L’idée de renaissance irradie aussi avec justesse de cette terre bretonne si précieuse. Le photographe Éric Garault met à l’honneur les « sentinelles » du Morbihan : apiculteurs, éleveurs, gardiens d’îles, ces héros discrets qui se battent au quotidien pour préserver leur patrimoine naturel. Le Conseil départemental du Morbihan révèle le fond photographique d’Alphonse David, qui sillonna la Bretagne au siècle dernier : un témoignage bouleversant sur un territoire désormais fragilisé par l’homme. Dans sa série « Sleep Elevation », la jeune photographe Maia Flore illustre avec ses corps légers comme des plumes, le rapport primal reliant le corps et la nature. À découvrir également, l’oeuvre de Guillaume Herbaut, qui nous livre un road trip engagé, où les forêts de l’Est font de la résistance. Le dépaysement et le voyage se poursuivent à travers les regards des photographes contemporains participant à la quatrième édition du concours Fisheye, proposé par le festival en collaboration avec le magazine éponyme. Autant d’oeuvres fortes articulées autour des « Nouvelles Frontières ». Charles Delcourt, l’un des lauréats, met en lumière la formidable initiative des habitants d’une petite île des Hébrides, en Écosse, qui ont racheté leur île afin d’y développer un modèle alternatif d’autogestion citoyenne respectueuse de l’environnement. Un festival qui se propose d’« éveiller les consciences ».