QUE LA LUMIÈRE SOIT
À l’occasion d’une exposition, le domaine des Étangs nous reconnecte avec nos origines.
LIEU DE VILLÉGIATURE CÉLÉBRANT L’ART ET LA NATURE EN CHARENTE, LE DOMAINE DES ÉTANGS S’EST ADJOINT SON PROPRE ESPACE D’EXPOSITION L’AN DERNIER. EN 2019, TAPISSERIE AU FIL D’OR, LIVRE AU PLOMB ET NÉONS Y RENDENT UN HOMMAGE À LA CRÉATION UNIVERSELLE ET AUX FORCES TRANSFORMATRICES. UN VOYAGE VERS L’ORIGINE.
« Le Domaine des étangs est un lieu hors du temps pour se ressourcer et se reconnecter avec la première des créations : la Nature. L’art y est omniprésent dans les espaces intérieurs et extérieurs » , situe Garance Primat, entrepreneuse créative et collectionneuse. Non contente d’avoir fait renaître l’hôtel cinq étoiles et le restaurant gastronomique dans un château du XIIIe siècle, au coeur de 1000 hectares de prairie et bois, elle y fait partager au plus grand nombre son ensemble d’oeuvres universalistes, contemporaines et ethniques, ses minéraux, livres et objets scientifiques. Soit plusieurs centaines de pièces, qui méritaient des cimaises de belle envergure. Réhabilitée l’an dernier, la Laiterie offre cet écrin à l’entrée du jardin sous des volumes qui ont été mis à profit pour y loger une bibliothèque. Équilibrant passé, présent et futur, ses deux mezzanines architecturent une oeuvre à elles seules : en miroir d’une antiquité de la Bibliothèque de France, achetée aux enchères par Garance Primat, le designer Raphaël Navot a conçu un meuble minimal comme dessiné à la plume, façonné par les meilleurs artisans de la région. « La bibliothèque représente la transmission. Ce savoir, cette sagesse doivent être préservés et perdurer dans un temps qui est un et unique » , explique sa commanditaire. Quant au rez-de-chaussée, il fait vivre la collection sur 450 mètres d’un seul tenant. « Tout, de l’infiniment petit à l’infiniment grand, du visible à l’invisible, de l’ombre à la lumière, du vide et du plein, est le fruit de la Création » , commente celle qui vénère l’univers en mode majuscule. Après l’exposition inaugurale « Poussières d’étoiles », c’est sous un autre prisme qu’est dévoilée une partie de la collection Dragonfly : « La lumière des Mondes ». Ce titre est inspiré d’un cyanotype réalisé par l’artiste allemande Kiki Smith et met sur le chemin d’un voyage au coeur de l’origine, jalonné par l’équilibre des forces complémentaires, dont le féminin et le masculin. D’Annette Messager à
Claude Lévêque, de Louise Bourgeois à
Anish Kapoor, sans compter des statuettes issues du Ghana ou d’Égypte, s’esquisse aussi un hommage à la Mère Originelle.