ÉVÉNEMENT
Bordeaux fête son fleuve et la liberté au fil d’une programmation exceptionnelle.
LE THÈME EST INÉPUISABLE ET JAMAIS BORDEAUX N’AVAIT DÉPLOYÉ UNE ARMADA ARTISTIQUE AUSSI AMBITIEUSE. DE LA FÊTE DU FLEUVE, EN OUVERTURE, AU SPECTACLE DE BARTABAS EN CLÔTURE, QUELQUE CENT- VINGT PROPOSITIONS RYTHMENT LA PROGRAMMATION DE CETTE SAISON CULTURELLE INÉDITE. QUAIS, MUSÉES, TOUTE LA VILLE EST INVESTIE.
C’est un laboratoire à ciel ouvert, une magnifique ode à la « Liberté ! Du siècle des Lumières à l’esprit océan ». 10 000 gestes , la chorégraphie phare de Boris Charmatz, au TnBA les 15 et 16 juin, ouvre le bal qui se poursuit avec le festival Bordeaux Fête le Fleuve, du 20 au 23 juin : concerts gratuits (dont un de Zazie et Jérémy Frérot), grands voiliers (dont les deux plus grands voiliers-écoles du monde, le Sedov et le Kruzenshtern), animations nautiques, cabanes gastronomiques (recettes du territoire revisitées, avec les chefs Inaki Aizpitarte, Vivien Durand), spectacle pyrotechnique sur la Garonne et deux parcours – « Horizons liberté ! Prendre la mer pour vivre libre » au nouveau musée de la Mer et de la Marine et, sur les quais, « Bateaux de la liberté », ceux qui ont marqué l’histoire du port. Parmi les expos : « La passion de la liberté. Des lumières au romantisme », au MADD, avec le Louvre ; « La déferlante surf », au musée d’Aquitaine, une réflexion sur cette contre-culture, qui s’articule autour de l’une des plus importantes collections au monde et d’oeuvres d’artistes contemporains. Exposés sur les grilles du Jardin public, « Life’s a beach » ou la plage et ses tropismes vues par Martin Parr ; à la Base sous-marine, John Akomfrah, déploie une fresque vertigineuse (présentée à la Biennale de Venise en 2015), inspirée par des images de réfugiés renversés par la mer. À la Base sous-marine toujours, les « Rivages » de Harry Gruyaert, pionnier de la photo couleur en Europe, une soixantaine de tirages exceptionnels de paysages maritimes. Le designer Konstantin Grcic a, quant à lui, conçu un cabinet de lecture mobile servant d’écrin aux grands textes liés à la liberté, installé sur les quais, puis au Jardin public. Également un week-end consacré à l’art contemporain, du 5 au 7 juillet, six parcours libres ou guidés investissant une quarantaine de lieux. Enfin, Bartabas revient au théâtre équestre, à Bordeaux, où il a lancé Zingaro, son théâtre équestre, il y a 35 ans, et donne, sur la place des Quinconces en août et septembre, Ex Anima, son ultime création.