TOUT FEU, TOUT FLAMME !
BOIS BÛCHE, GRANULÉS DE BOIS ET GAZ : CES TROIS COMBUSTIBLES DONNENT À TOUS LA POSSIBILITÉ DE DISPOSER D’UN POÊLE OU D’UN INSERT À LA MAISON. À SÉLECTIONNER EN FONCTION DE SES BESOINS ET DE SON MODE DE VIE.
Il y a le bois bûche, exigeant en termes de manutention mais très économique ; les granulés de bois ou pellets, qui permettent une alimentation automatique et un fonctionnement pratiquement continu de l’appareil ; et enfin le gaz, offrant dans les poêles ou les inserts une f lamme quasi équivalente à celle que peut produire un rondin, sans aucune contrainte.
LE BOIS contraignant mais économique
Dès lors que l’on peut le stocker et assurer sa manutention, et à condition d’être équipé d’un appareil performant, le bois peut être utilisé en appoint de chauffage, voire chauffer toute la maison si sa conception garantit une bonne diffusion de la chaleur. Dans le cas contraire, il est possible de canaliser l’air chaud pour mieux le distribuer dans les pièces adjacentes (par convection naturelle ou forcée à l’aide d’un ventilateur), ou même d’alimenter un circuit de radiateurs à eau chaude si le poêle choisi est raccordable (version hydraulique). Bien choisi, un poêle ou un insert bois atteindra un rendement d’environ 85 % (qui se réduit lorsque l’appareil fonctionne au ralenti, d’où l’importance de ne pas le surdimensionner en termes de puissance), et plus de 90 % pour les appareils dits « à accumulation ». C’est bien plus que le minimum de 75 % – imposé par le label Flamme Verte 6 ou 7 étoiles –, rendement nécessaire pour bénéficier des différentes aides mises en place par les pouvoirs publics. Pour connaître les performances de l’appareil que vous convoitez, rendez-vous sur le site Flammeverte.org, ou fiez-vous à l’étiquette énergie ou à la plaque signalétique qui est obligatoirement apposée au dos de celui-ci.
LE PELLET L’efficacité d’un système de chauffage
En fonte ou en acier, les appareils à pellets sont très peu contraignants en ce qui concerne le travail de manutention et d’entretien courant. Ils assurent une alimentation quasi automatique du combustible et, grâce à des rendements élevés (supérieurs à 85 %), produisent très peu de cendres, réduisant la fréquence de leur évacuation. Leur autonomie varie de 12 à plus de 100 heures selon les modèles, et le volume du réservoir est compris entre 5 et 25 kg en fonction de la puissance du poêle. En outre, ces appareils démarrent en appuyant sur un bouton, sont réglables à l’aide d’une télécommande et compatibles avec les thermostats connectés actuels. Enfin, les pellets, dont les prix baissent, sont désormais disponibles partout, notamment dans les supermarchés (à stocker à l’abri de l’humidité).
Cette facilité d’utilisation – pratiquement équivalente à celle d’une chaudière –, alliée à un coût de fonctionnement modéré, contribue au développement de ce mode de chauffage.
LE GAZ Un usage on/off adapté aux citadins
Poêles et inserts à gaz sont adaptés aux zones urbaines, offrant aux citadins un « coin du feu » et une belle flamme dansante (l’effet est bluffant !) : les foyers, garnis de bûches en céramique, en tromperont plus d’un. Ils apparaissent comme un parfait complément de chauffage, avec un entretien réduit puisqu’il n’y a pas de bois à charrier ni de cendres à évacuer. La mise en route est immédiate – en appuyant sur un bouton –, tandis que la puissance se règle au doigt et à l’oeil, la plupart du temps par l’intermédiaire d’une télécommande autorisant un contrôle facile et immédiat.
Les poêles et inserts gaz, qui fonctionnent au propane pour peu que l’on dispose d’une citerne de stockage, affichent des rendements compris entre 70 et 85 % et peuvent s’intégrer dans un logement existant, la plupart du temps sans grands travaux. Il est en effet possible, comme dans le cas d’un appareil à granulés ou d’une chaudière gaz, de les raccorder même sans conduit de cheminée, par l’intermédiaire d’un conduit ventouse (en perçant un mur donnant sur l’extérieur). Ce dernier assure conjointement l’amenée d’air frais nécessaire à la combustion et l’évacuation des fumées.
Toutefois, contrairement aux poêles et inserts à bois ou à granulés, ceux à gaz ne donnent pas droit à un crédit d’impôt. Ils sont en effet considérés comme des appareils d’agrément plus que de chauffage.
Des poêles plus déco, dévolus au chauffage
Quel que soit le combustible qui les alimente, les poêles ont tendance à devenir de stricts appareils de chauffage : adieu les fours intégrés et casiers de stockage du bois. Les fabricants ont également concentré leurs efforts sur l’aspect décoratif de l’objet qui, gagnant en hauteur, offre une belle vision des flammes. De plus, les habillages, interchangeables, permettent de multiplier les finitions : couleurs, matériaux, effets de surface… le choix est immense.