VIBRATIONS INTÉRIEURES
SES PORTRAITS AUX COULEURS ACIDULÉES ET CONTEMPORAINES CLAQUENT SUR SES TOILES XXL, REHAUSSÉES DE RÉSINE BRILLANTE. DES FEMMES ÉLÉGANTES ET SPORTIVES, DES ENFANTS AUX YEUX GRANDS OUVERTS SUR LE MONDE… LA PEINTURE DE JEANNE, QUI EXPRIME TOUTE LA PALETTE DE
Couleurs vibrantes et dessin vif, les portraits de Jeanne claquent sur ses toiles grand format.
« Pourquoi La Baule ? Parce que c’est une vie simple et saine, près de la mer, à deux pas de la pleine nature, on peut courir dans les marais salants ou sur la Côte sauvage », s’enthousiasme Jeanne. C’est à Nantes que l’artiste a découvert sa vocation auprès du professeur d’arts plastiques Jean Bouron. Elle met au point sa propre technique après des années de recherche et de travail, en utilisant des collages, des pigments naturels, or et argent, des encres, du fusain, du crayon. Ses influences vont du pop art américain à la figuration narrative française, des artistes de la Nouvelle Vague à Niki de Saint Phalle, Bacon ou Picasso, dont un portrait photographique est accroché sur le mur de son atelier. Très vite, les couleurs éclatent sur ses toiles, comme une vibration émotionnelle, un cri d’amour à la vie. « Ce qui m’anime avant tout, c’est la couleur, explique-t-elle. Les nuances de teintes sont à la peinture ce que les notes sont à la musique, une possibilité infinie d’harmonies qui permettent d’exprimer toute la palette des émotions. » Cette fascination pour la couleur se double de celle pour les personnes, « leur âme humaine... un regard très présent ». Elle aime particulièrement réaliser des portraits dans lesquels elle cherche à sonder l’impalpable. « Les yeux sont les fenêtres de l’âme, la porte d’entrée de l’être. Je prends ce chemin intime pour aller à la rencontre de la singularité, pour mettre en lumière le beau qui est en soi, le sublimer. » Jeanne peint ses proches mais travaille également à partir de photos trouvées sur le Net, des images où les postures l’inspirent, pour des peintures grand format « telles des sculptures, où je suis dans un corps- à- corps avec la toile » . Elle interprète l’image et la fixe dans une forme d’intemporalité, notamment grâce à l’utilisation de résine, qu’elle applique en couche de finition. Elle l’apprécie pour son côté brillant, gourmand, « sacré comme un vitrail », qui va révéler l’intensité des couleurs et renvoyer la lumière. « La vie revient avec la résine, confie Jeanne, elle est précieuse dans ma recherche d’équilibre entre le charnel et le spirituel, le profane et le sacré, le visible et l’invisible. »