L’ÉCLAT DU PATRIMOINE
La 17e édition de « Chartres en Lumières» fait étinceler 24 monuments du coeur historique.
PLUS GRANDE OPÉRATION DU GENRE AU MONDE, PAR LA CONJONCTION DU NOMBRE DE SITES VALORISÉS ET DE LA DURÉE DE LA MANIFESTATION, « CHARTRES EN LUMIÈRES » RALLUME SES FEUX. D’AVRIL À OCTOBRE, CETTE 17E ÉDITION JOUE LES POURSUITES SUR 24 MONUMENTS DU COEUR HISTORIQUE, NOUVELLES SCÉNOGRAPHIES À L’APPUI.
Élue en 2001, l’équipe municipale de Chartres n’a pas failli à sa promesse de valorisation du coeur de ville, dont son patrimoine historique. Alors que la piétonnisation, de la cathédrale jusqu’aux portes médiévales, avait quelque peu paralysé les ruelles du centre dès les premières années de la mandature, la Fête de la lumière a été créée pour compenser le dérangement. Devant le succès de cette étincelle, une opération d’ampleur a pris le pas dès 2004, propageant sa féerie, pendant six mois, à un nombre croissant de sites. L’engouement va de pair, fidélisant aujourd’hui près d’un million de spectateurs. Car, dans la continuité, l’événement sait se renouveler. Combiné à l’éclairage des vitraux depuis l’intérieur, un nouveau spectacle son et lumière magnifie la façade et le chevet de l’église Saint-Pierre, tantôt solaires, tantôt lunaires. Variation de gothique flamboyant, la collégiale Saint-André s’anime de cinq saynètes quotidiennes, célébrant la période faste du Moyen Âge. Au musée des Beaux-Arts, c’est le résistant Jean Moulin qui sera sous les feux des (vidéo)projecteurs sur la façade d’honneur. Autre temps, autre héros, rue du maréchal de Lattre de Tassigny : figurant un tournage évoluant au rythme des saisons, une fresque de 170 m2 donne le premier rôle au général Marceau, enfant du pays qui s’est illustré pendant la Révolution française. Sans surprise pour les habitués, les mises en scène qui complètent le parcours ne se partagent pas moins le haut du pavé, à commencer par la cathédrale NotreDame. Parmi les premiers monuments à avoir été inscrits au patrimoine mondial de l’Unesco, en 1979, le grandiose édifice met son portail royal au service des deux épopées territoriales dévoilées l’an dernier, en témoin de son temps qu’est ce lieu éternel de pèlerinage. Du théâtre au lavoir, en passant par le marché couvert, une tradition millénaire semble au goût du jour. Aux côtés des scénographies animées ou interactives, les illuminations statiques consistent en la projection d’une diapositive de verre travaillée à chaud : la technique utilisée pour le travail du vitrail.