À L’OMBRE DU CÈDRE
D’UNE DEMEURE DE NOTABLE XIXE À L’ABANDON, DANS LE QUARTIER SAINT- LÉONARD PRÈS DU PORT DE HONFLEUR, L’ARCHITECTE DÉCORATEUR OLIVIER VECCHIERINI A SU FAIRE UNE MAISON DE FAMILLE CHALEUREUSE. BAPTISÉE VILLA DU CÈDRE, EN HOMMAGE À L’ARBRE GÉANT QUI S’ÉPANOUIT DANS SON JARDIN, ELLE OFFRE UN CONFORT RAFFINÉ.
Au hasard d’une promenade dans les rues de Honfleur, un couple de Parisiens découvrait l’an dernier cette maison bourgeoise de pierre et de brique de 300 mètres carrés, avec jardin clos arboré de 800 mètres carrés, à vendre mais en fort piteux état. Il fallut toute l’expertise de l’architecte Olivier Vecchierini, habitué à embellir bureaux et hôtels de luxe à Paris et à New Delhi, pour transformer le lieu. Les éléments anciens, escalier central, parquet de chêne en point de Hongrie, cheminées de marbre, boiseries, tomettes, ont été conservés. Dans le double séjour aux teintes chaudes et aux sièges accueillants, les hôtes peuvent s’attarder ou prendre l’apéritif. Face à lui, dans une salle à manger au décor esprit nature, avec fresque de pinède signée PaperMint et vue sur le jardin, sont proposés petits déjeuners avec confitures maison et autres délices ou planches à la demande. Au premier étage, trois chambres dont deux suites junior, et au deuxième, un duplex, une chambre et un studio, tous avec salle de bains ou douche à l’italienne, donnent la sensation d’une maison de famille. Les teintes des peintures Farrow & Ball y sont douces. La chambre « Eugène » en gris perle rappelle les ciels d’Eugène Boudin, « Charlotte » en vert d’eau et fleurs évoque la Normande Charlotte Corday, « Balthazar » en bleu et or et mobilier acajou rend hommage à l’un des maires de la ville, « Gisèle » toute de blanc craie et touches ethniques Pierre Frey met le chat de la maison à l’honneur. Quant au duplex « Blanche », il s’habille de papier noir et blanc Fornasetti, et « Luce », la précieuse en rose poudré, offre depuis son bow-window le spectacle des bateaux au loin. Autant d’univers ponctués de plantes vertes ou exotiques, mobilier chiné des années 1960 et 1970 ou dessiné par Olivier Vecchierini luimême, tableaux XVIIIe et marines XIXe. Et derrière la maison, quelle surprise de découvrir un cèdre géant, un figuier, des topiaires en nuages, des hydrangéas… autour de la piscine chauffée ! Un écrin au bonheur de vivre plébiscité par les premiers hôtes de l’hiver, bien décidés à revenir aux beaux jours.