LES ADRESSES DES PROPRIÉTAIRES
Nous sommes entourés d’un hectare de forêt. C’est l’environnement plus que la maison en elle-même qui nous a séduits au départ », confie Anne Prévôt-Leygonie. En Dordogne, à une heure de Bordeaux, la cabane, acquise il y a neuf ans, n’était d’abord occupée que le weekend. Après la vente de sa boutique RKR, un showroom de décoration et d’ameublement emblématique du quartier des Chartrons à Bordeaux, Anne a voulu vivre avec son compagnon, Romain Marque, au plus près de la nature. Ils ont quitté leur habitation bordelaise pour s’installer à plein temps à la campagne. Le bâtiment en bois, de construction récente, n’a pas nécessité de travaux de fond. Parfaitement isolé avec de la laine de coton, il est chauffé grâce à un poêle installé au centre de la pièce à vivre. Le couple s’est attaché à revisiter l’intérieur. « Les volumes étaient harmonieux, mais les finitions, très inesthétiques !, se souvient la propriétaire. Nous avons remplacé le faux plancher en wengé et le carrelage de la cuisine par du parquet massif. Puis, petit à petit, nous avons tout changé, jusqu’aux portes et poignées. » Aux murs et au plafond, des aplats de tons vifs dynamisent les pièces en atténuant l’omniprésence du bois. « J’ai besoin de couleurs. Je ne pourrais pas vivre uniquement dans une harmonie de tons neutres, ajoute Anne. J’aime mélanger les deux. Au départ, nous avions mis du jaune dans la pièce à vivre, mais la teinte se mariait mal avec les lambris. Nous l’avons remplacée par du vert, une couleur que j’adore, parfaitement en accord avec l’environnement. » Le mobilier, constitué de pièces de design vintage ou de pièces d’éditeurs contemporains – Gervasoni, Muuto ou Petite Friture – vient aussi chahuter le style minimaliste de la maison en créant un heureux décalage. La belle hauteur sous plafond permet aux luminaires créés par Anne et Romain d’être présentés sous leur meilleur jour. Une collection née d’une envie personnelle : « À l’origine, nous recherchions une lampe en papier, se souvient Romain. Nous pensions la fabriquer en une journée… et avons mis six mois pour finaliser la technique ! » Chaque suspension se compose de plusieurs feuilles de papier mâché – on peut compter jusqu’à 18 couches –, plissées et collées sur un moule. Un savoir-faire minutieux qui demande, pour certains modèles, une dizaine d’heures de travail. Les créations, à base de papier recyclé et de peinture respectueuse de l’environnement, sont écologiques. « Nous aimons l’idée de magnifier du vieux papier à jeter, explique Romain. Nos lampes expriment la fragilité de la nature, ses irrégularités, d’où sort une forme de perfection. » La vue sur les arbres alentour et le calme absolu, perturbé par le seul chant des oiseaux, leur offrent un cadre idéal. « Se sentir bien dans notre intérieur est essentiel. C’est notre nid, avouent-ils. Nous recherchons l’harmonie plus que la beauté. »
Pour sa sélection d’intemporels du design ponctuée de découvertes, Yvonne (Bordeaux).
Pour les grandes marques du mobilier contemporain ainsi qu’un conseil avisé en aménagement et décoration, galerie Tourny (Bordeaux).
Pour son univers poétique, une sélection pointue et sensible, Ailleurs (Paris).
Pour leurs objets et meubles singuliers et irrésistibles, Moustache (Paris).
Pour ses tableaux, qui sont un hymne à la nature, le peintre Jean-Paul Agosti.
Pour leur mobilier du XXe siècle proposé à la location, XXO (Paris).
Pour les papiers d’art et un savoir-faire patrimonial, Moulin de Larroque (Couze). —