Maison Côté Ouest

LES BELLES DE LA BAIE

LA BAULE

- PAR Agnès Benoit PHOTOS Christophe Dugied

C’est un croissant de sable blond, l’une des baies les plus magnifique­s au monde, avec le large comme unique horizon. La vie balnéaire est rythmée par les villas anciennes qui jouent à cache-cache dans la pinède, les jeux de plage, le sport au grand air, l’océan qui s’invite à la table et les hôtels d’exception. Bienvenue au Pouliguen, à La Baule et Pornichet !

étape N°1 LE POULIGUEN

« On dit qu’il ferme joliment la baie de La Baule, je trouve surtout qu’il en est une sublime entrée, intime et authentiqu­e. Lorsqu’on arrive à vélo des marais salants de Guérande, quelle merveille ! Le va-et-vient des bateaux dans le port, le joli marché sous les Halles, les ruelles qui serpentent entre les anciennes maisons de pêcheurs et surtout la pointe de Penchâteau et ses somptueuse­s villas, où l’on est déjà sur la Côte sauvage... un autre monde, s’enthousias­me Marie, pourtant Pornichéti­ne de coeur. J’y viens pour la programmat­ion du cinéma associatif Pax, un tour de manège sur les quais, la brocante de la Boutique Vintage, une crêpe délicieuse au Barapom. Pour un dernier verre, rien de tel que la plage du Nau et son coucher de soleil sur les flots. Après, on emprunte l’un des deux ponts et on retrouve La Baule, où tout est plus grand, plus fastueux. » Vous l’aurez compris, il y a deux

Pouliguen… au Pouliguen. Le côté village, au plus près du port, lové autour de son imposante église Saint-Nicolas, et les villas aristocrat­iques de Penchâteau sur leur éperon rocheux. L’existence de cette commune, qui était encore un village de Batz-sur-Mer en 1853, est toute récente. Aujourd’hui, elle multiplie par dix sa population en haute saison. Hier axée sur le commerce du sel et la pêche – en témoignent les maisons de pêcheurs, d’armateurs et de paludiers dans le centre –, elle s’est ouverte au tourisme balnéaire à l’arrivée du chemin de fer en 1879. La gare a d’ailleurs retrouvé son architectu­re d’origine en 2016. « On fuyait alors Le Croisic, trop mondain, pour venir profiter du charme et de la tranquilli­té du Pouliguen » , raconte l’architecte du patrimoine Anne Boissay. Tout au long du XIXe siècle, des architecte­s rivalisent d’ingéniosit­é et d’originalit­é pour édifier ces villas uniques, aux styles très variés, entre la plage du Nau et la baie du Scall, la fameuse et si prisée pointe de Penchâteau. François Bougoüin en concevra une trentaine. D’inspiratio­n gothique ou moyenâgeus­e, avec des toits très pointus et des façades en granit, de style régionalis­te néobreton, néobasque ou néo-italien au début du XXe siècle, et plutôt Art déco entre les deux guerres, ces maisons aux toitures très sophistiqu­ées – avec leurs jambettes en bois sculpté – se parent de loggias, belvédères et bow- windows, que l’on peut encore admirer depuis la plage. Abritées du ressac sur leurs remparts, construite­s sur des contours rocheux, telles des vigies d’autrefois, elles observent La Baule foisonnant­e… au loin.

Elles sont pourtant trois belles dames – Le Pouliguen, La Baule et Pornichet – à se partager cette anse de rêve, mais peut-on parler de hold-up, plutôt de prestige, on l’appelle toujours la baie de La Baule. Ici, l’Histoire est trop forte. C’est Napoléon qui a ordonné la plantation d’arbres pour lutter contre les tempêtes de sable, qui avaient obligé la ville à déménager à deux reprises. C’est ici qu’est né le resort à la française avec l’hôtel L’Hermitage en 1926, ses courts de tennis, son parcours de golf, sa thalasso. Avec les célèbres palaces Le Castel MarieLouis­e et Le Royal, la station devient l’ambassadri­ce d’un certain art de vivre. À toute heure, La Baule cultive l’élégance, des galops matinaux des chevaux aux terrasses des restaurant­s de plage, des séances de thalassoth­érapie aux soirées au casino.

Comment ne pas être aimanté par cette destinatio­n à trois heures de Paris en TGV, où la gare est située en centre-ville ? « Les Baulois voyagent beaucoup, ce sont des épicuriens », confie le pâtissier Christophe Roussel, dont on ne se lasse pas des macarons abricotlav­ande et passion-estragon, qui se vendent jusqu’en Corée du Sud. « Ils apprécient les bonnes choses et sont très sportifs. » À La Baule, tout flirte avec l’exception, du Longines Jumping internatio­nal, qui attire les plus grands champions de sauts d’obstacles, à la cuisine du chef du Castel, Éric Mignard, qui a travaillé avec les produits locaux bien avant que cela s’impose, fut étoilé pendant vingtneuf ans et défend les océans. Exceptionn­els, toujours, les soins thalasso du Royal ou du spa Rivage, les villas anciennes qui se découvrent dans la pinède, notamment dans les quartiers des Arbres et des Oiseaux et de La Baule-les-Pins. Une brochure éditée par l’office de tourisme vous donne les clés de ces beautés de pierre. Du rooftop de La Palmeraie, un superbe boutique-hôtel de neuf chambres, s’offre une vue incroyable sur la forêt de pins, chênes, aulnes et acacias alors que nous sommes en plein centre-ville ! « On nous donne des pousses d’arbres à planter, pour ne pas oublier que La Baule a été construite sur le sable », explique sa directrice. « Ce n’est pas une ville immense, mais elle vit toute l’année, les familles qui y possèdent des résidences secondaire­s viennent maintenant avec leurs enfants ou petits-enfants à chaque période de vacance s », raconte Florence, à la tête des Albatros, une belle adresse sur la plage pour déguster de délicieux bowls et jus de fruits sans oublier le cours de yoga face au panorama bleu azur.

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