L’ART DU PRÉCIEUX
DANS SES BOUGEOIRS, LAMPES ET SUSPENSIONS, WILLIAM GUILLON, DESIGNER BORDELAIS ATTACHÉ AU SAVOIR- FAIRE FRANÇAIS, MET EN LUMIÈRE JUSQU’AU POINT DE RUPTURE LES NOTIONS D’ÉLÉGANCE ET D’ÉQUILIBRE, D’HARMONIE ET DE TENSION. SON DESIGN DE COLLECTION INTÉRESSE
Ultraviolence,
« Ashes to Ashes », « Under Pressure », « Army of Me »... les créations de William Guillon suivent un sillon musical – on aura reconnu des titres de David Bowie, Queen, Björk. « Ceux qui sont sensibles à l’univers de ces artistes ne peuvent qu’aimer le mien, enfin, je crois », précise-t-il. Tout commence par « une foison de croquis où se niche l’essence de ce que je veux réaliser, le sentiment que je souhaite exprimer : poésie, danger, utopie... Des états que je retrouve dans la musique de tel ou tel. J’aime introduire des références artistiques diverses, toujours dans le même but : chercher l’élégance dans la radicalité, conjuguer l’équilibre, la tension et les jeux de matières massives. » De sa formation au design graphique, il a gardé une admiration pour les collages dada et l’esthétique constructiviste. Mais à la 2D, il a vite préféré la 3D et créé une première collection de bougeoirs en bois brûlé et métal, exposée à l’hôtel Yndo, à Bordeaux, où William vient de remplacer un luminaire en cuivre de Tom Dixon par LV426, sa suspension monumentale empruntée à l’univers du film Alien, de Ridley Scott. En réalité, trois suspensions en bronze coulé dont les diffuseurs sont en biscuit, la fragilité de la porcelaine
Khaos,
tempérant la puissance du métal. Une silhouette organique, loin de ses premiers travaux, très graphiques. « Je me livre davantage, me libère, je n’ai plus besoin de rigidité formelle » , reconnaît- il, comme en témoignent les thèmes « Sweet Things » ou « Khaos ». William Guillon confie la réalisation de ses créations, ( souvent des « objets de lumière » aux finitions et matériaux variés) numérotées et en édition limitée pour la plupart, à des artisans français : le métallier François Pouenat, la fonderie d’art des Cyclopes et Prodec Métal, le porcelainier Arquié, l’ébéniste Le Nouvel Atelier - Richard Fournier. Ses pièces sont diffusées à Paris (chez Sors et Anne Jacquemin Sablon), Bordeaux (Coutume{s}), Toulouse
( Oak), Madrid ( Element & Co),
New York, Los Angeles, dans les
Hamptons et bientôt à Singapour, dans le mythique palace Raffles.
En deux ou trois dimensions, il faut toujours suivre ses rêves.
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Design de collection, pièces uniques, séries limitées, commandes spéciales.