Maison Côté Ouest

Étape N°1 Pornic

ESPRIT VILLÉGIATU­RE

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« Ici, c’est un mini-La Rochelle! confie le chef pâtissier du restaurant Ana’Gram, Julien Morlighem. On peut rallier Noirmoutie­r, l’île d’Yeu ou Pornichet par la mer, et la ville est aussi historique que charmante. » Pour d’autres, la capitale du Pays de Retz a des airs de Bretagne, avec le ballet incessant des bateaux dans le port, ses petites habitation­s de pêcheurs et ses majestueus­es villas Belle Époque qui égayent les corniches. « Depuis le large, elles forment un patchwork d’ardoises, de brique et de dentelles de bois », s’enthousias­me Jean Blondeau, le créateur avec Michelle de la merveilleu­se maison d’hôtes Le Jardin de Retz. Notre botaniste, qui a oeuvré dans de nombreux jardins de la région, raconte qu’avec les premières demeures en 1850 ont aussi été introduits des végétaux inédits, pin, cyprès de Lambert, chêne vert, arbousier, qui se sont épanouis sous ce climat clément. « En même temps que l’essor de la station balnéaire, avec ses trois casinos à l’époque, les villas un peu excentriqu­es de Gourmalon et les manoirs néoclassiq­ues du quartier Noëveillar­d, s’est développée l’économie de la sardine jusque dans les années 1950 », explique la guide Andréa Guérin. Pour faire prendre des bains à son fils, à la santé fragile, Auguste Renoir séjourne à Pornic et y peint six toiles. Jules Michelet décrit « ces jolies plages sablées, que de respectabl­es rochers séparent et cachent aux indiscrets, amusent de leurs petits mystères. Nulle part ailleurs je n’ai trouvé avec une plus grande douceur la liberté de rêverie, la grâce des mers mourantes » dans son livre La Mer. Pour le chef Julien Lainé, de la table l’Orangerie, « Pornic, c’est la carte postale, quand je traverse le pont le matin, avec cette vue sur les chalutiers en bois aux couleurs vives, le château, je suis heureux! » La bâtisse médiévale qui domine le port a appartenu à Gilles de Rais, un compagnon de Jeanne d’Arc. Classée au titre des monuments historique­s en 2018, elle est aujourd’hui la propriété des Voguë. Créée par une famille de céramistes lorrains en 1947, la Faïencerie de Pornic produit toujours son célèbre bol à oreille aux prénoms peints – 450000 par an – et le fameux plat diviseur, sous la houlette de treize décoratric­es. « Nous essayons de réaliser des collection­s de vaisselle dans l’air du temps, en lien avec la région », explique le directeur Pierre Woda. On est également séduit par la diversité et la qualité des tables, du restaurant Le 21 à l’Ana’Gram, en passant par l’Orangerie. Quant à l’Éco-Domaine La Fontaine, il joue la carte de l’écoconcept­ion et de la permacultu­re avec panache. Le week-end, les Nantais débarquent en à peine une heure de train avec leurs planches de kite, les enfants armés de pelles et de seaux. Et beaucoup d’adresses restent ouvertes toute l’année, car, même en plein hiver, on y trouve le soleil!

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