CERCLE VERTUEUX
Une nature à 360 degrés, une maison sans murs, quarante-cinq mètres de diamètre, posée en pleine nature, la « Solo House » change les perspectives. Comme un afflux d’oxygène. Comme une exacerbation des sens. Comme être seul au monde.
Maison sans murs posée en pleine nature, la «Solo House» reconsidère toutes les perspectives.
Vivre l’architecture, substituer à la notion d’habitat celle d’expérience, générer un milieu stimulant… ce sont quelquesuns des objectifs du challenge, sans équivalent, de l’entrepreneur Christian Bourdais et de sa femme Eva Albarran, déjà productrice des projets les plus fous des artistes, de la Nuit Blanche aux anamorphoses de Felice Varini. Au XXIE siècle « il serait temps de repenser la résidence secondaire et au-delà l’idée même de propriété », avertit Christian Bourdais. Leur château en Espagne, à la frontière de la Catalogne et de l’aragon, s’apparente plutôt à un ovni – objet visionnaire non identifié. Les architectes belges, Kersten Geers et David Van Severen, ont pensé une structure circulaire, un ruban de béton, de verre et d’acier, sans mur, enfoui dans la nature. Elle est la seconde Solo House de leur ambitieux projet, celui d’une collection d’architectures contemplatives dessinées par les plus grands architectes mondiaux. La première Casa Pezo ressemble à un belvédère des architectes chiliens Maurizio Pezo et Sofia von Ellrichshausen, achetée par un esthète anglais. « Nous avons voulu donner à la jeune garde de l’architecture mondiale, celle qui est en train d’imaginer demain, la même liberté créative que celles des artistes. La maison secondaire répond à moins de contraintes et permet l’innovation. Nous avons donné carte blanche à quinze architectes. Les cinq prochaines maisons débuteront en 2019 ainsi qu’un hôtel par l’architecte de la Serpentine Gallery, le Chilien Smiljan Radic, remettant en question les standards du secteur et ramenant l’unicité de l’expérience. » Acquéreurs de la Solo Office KGDVS, la famille Bourdais l’investit pendant les vacances. « Contrairement aux autres endroits, on ne supporte pas l’idée d’être en dehors de la maison, de multiplier les sorties. L’alternance des baies vitrées, des claustras sur rails permettent de moduler l’espace, d’être ensemble, de s’isoler. » Les architectes belges renversent les notions d’extérieur, d’intérieur. Le mince toit laisse passer la lumière du jour et les reflets de la lune, le jardin carré s’inscrit dans le rond de la structure, un jeu de colonnes rythme l’espace. L’ensemble participe à une autre façon de voir, d’évoluer, en fusion avec la nature. À venir celles de Didier Faustino, Sou Fougimoto, Johnstonmarklee, Studio Mmbai…
Les deux « Solo House » sont en location à partir de 450 euros par jour pour Solo Pezo von Ellrichshausen et 650 euros pour Solo Office KGDVS.