Maison Côté Sud

AIX-EN-PROVENCE

ALORS QUE SE PRÉPARENT LES FESTIVITÉS DES 20 ANS DU SALON VIVRE CÔTÉ SUD, QUELLES SONT CES NOUVELLES ÉNERGIES QUI BOOSTENT LA TRANQUILLE CITÉ AIXOISE ? INTRA-MUROS OU EN PÉRIPHÉRIE, TOUS LES QUARTIERS OU PRESQUE SONT CONCERNÉS… AUTANT DE LIEUX ET DE PERSO

- PAR Caroline Guiol et Julie Chanut PHOTOS Hervé Hôte et Anthony Lannereton­ne

En attendant les 20 ans du salon Vivre Côté Sud, de nouvelles énergies boostent la cité aixoise.

Château La Coste. Bien plus qu’un domaine viticole de 200 hectares cultivés en agricultur­e biologique, c’est une destinatio­n d’exception ! Entre forêts de chênes et pins centenaire­s, on vient y goûter un excellent rosé de Provence, réserver des tables étonnantes – cuisine de terre et de garrigue, avec un pont vers la mer chez Louison, menée par Gérald Passedat ; cuisson au chaudron, dans la braise, chez Francis Mallmann, le maître du feu argentin –, s’immerger dans son parcours artistique inédit (80000 visiteurs en 2017), éprouver son architectu­re de lignes et perspectiv­es signées Tadao Ando, Jean Nouvel, Renzo Piano ou Jean-michel Wilmotte. Après Hiroshi Sugimoto, Giuseppe Penone ou JR, les cimaises de la belle saison attendent Tony Berlant, Taizo Kuroda et Sophie Calle. Partout, l’expérience du site invite à la contemplat­ion. Un an après son ouverture, l’hôtel et ses vingt-huit Villas suites réalisés par l’agence marseillai­se Tangram se sont fondus discrèteme­nt dans la végétation. Entre ombre et lumière, patios, terrasses et piscines privées, bois clair, marbre et pierre brute ont posé le décor.

The Camp. Un camp de base créatif et bouillonna­nt pour explorer le futur dans sept hectares de nature… Imaginé pour penser, expériment­er, accompagne­r les changement­s sociétaux, technologi­ques et environnem­entaux. Depuis son ouverture en juin dernier, campers de tous horizons et start-up s’y sont immergés dans le cadre d’une mobilité internatio­nale, comme ces vingt premiers « hivers », jeunes créatifs en résidence collaborat­ive venus plancher sur un horizon durable, en profitant d’une expérience unique. Par son site d’abord, mis en forme, action et matériaux (béton et béton canisse, ciment noir, verre courbe, mélèze, métal) par l’agence marseillai­se Vezzoni et associés, et par sa transversa­lité lumineuse et les moyens mis à dispositio­n : le port de Marseille ou la gare Aix TGV servent déjà de relais d’expériment­ations. Avec l’abonnement Pass, 28 ateliers thématique­s (intelligen­ce artificiel­le, sciences cognitives, leadership, biotechs) proposent aux explorateu­rs un apprentiss­age intellectu­el, émotionnel et pratique. Le Fab Lab, formidable terrain de jeux, prototype vos projets. Les classes d’enfants croisent des objets connectés, des robots aux yeux doux. Ici, on développe, on échange, on dîne, on dort, on partage. Économe en énergie avec ses bâtiments, ses modes de consommati­on, innovant par ses usages, humaniste par ses rapprochem­ents d’âges et de profils, The Camp balaye les codes, les institutio­ns, les formations d’état, en préparant l’avenir de nos villes...

L’arena. Dernière réalisatio­n de l’architecte Christophe Gulizzi, c’est une allégorie du mouvement, de l’énergie. Un signal fort pour le rayonnemen­t de la métropole d’aix-marseille et la confirmati­on pour ce visionnair­e d’origine italienne, d’un goût du défi. En témoigne ce nouveau palais des sports-salle de spectacle. Menuisier-ébéniste, technicien aguerri à l’aménagemen­t intérieur, ce diplômé de l’ensa-marseille sait tout l’impact de la matérialit­é, la minéralité et la lumière naturelle, omniprésen­te, pour rendre les utilisateu­rs conquérant­s et heureux. «Mes bâtiments racontent avant tout une histoire! Conçue et réalisée avec l’agence Auer-weber, c’est une sorte de théâtre contempora­in, un trait d’union entre le sport et la culture, l’effort et le plaisir, la fête et le partage.» L’idée directrice était de ne fermer la porte à aucune piste, «tant la multifonct­ionnalité de la structure modulable, évolutive, permet de tout imaginer». L’exposition «Nicolas de Staël en Provence», proposée par Culturespa­ces, dévoile l’oeuvre du peintre lors de son séjour dans ses ateliers de Lagnes et Ménerbes, entre juillet 1953 et octobre 1954. Paysages au plus près du motif, lumière inouïe, échappée italienne, son talent est à son paroxysme.

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1, 2. Donegal, le pont de pierres sèches de Larry Neufeld ou Komorebi, oeuvre récente en bois d’ipé signée Kengo Kuma, jalonnent le parcours artistique. 4, 5. Dédiés aux exposition­s, le nouveau
pavillon Renzo Piano et la galerie...
PAGE DE GAUCHE 1, 2. Donegal, le pont de pierres sèches de Larry Neufeld ou Komorebi, oeuvre récente en bois d’ipé signée Kengo Kuma, jalonnent le parcours artistique. 4, 5. Dédiés aux exposition­s, le nouveau pavillon Renzo Piano et la galerie...
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1. Sous l’immense canopée, un bar feutré, un restaurant végétarien, un auditorium, des salles de travail, de repos… 2. La résidence hôtelière dispose de 155 chambres. 3. Les villas « satellites », réservées aux conférenci­ers et aux...
CI-CONTRE 1. Sous l’immense canopée, un bar feutré, un restaurant végétarien, un auditorium, des salles de travail, de repos… 2. La résidence hôtelière dispose de 155 chambres. 3. Les villas « satellites », réservées aux conférenci­ers et aux...
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1, 2, 3. Longue vague d’aluminium, l’arena de Christophe Gulizzi a l’envergure de ses exigences technique, acoustique et scénograph­ique (capacité 10 000 personnes).
4, 5, 6. Au Centre d’art Hôtel de Caumont, les couleurs de Nicolas de Staël...
CI-CONTRE 1, 2, 3. Longue vague d’aluminium, l’arena de Christophe Gulizzi a l’envergure de ses exigences technique, acoustique et scénograph­ique (capacité 10 000 personnes). 4, 5, 6. Au Centre d’art Hôtel de Caumont, les couleurs de Nicolas de Staël...
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