AIX-EN-PROVENCE
ALORS QUE SE PRÉPARENT LES FESTIVITÉS DES 20 ANS DU SALON VIVRE CÔTÉ SUD, QUELLES SONT CES NOUVELLES ÉNERGIES QUI BOOSTENT LA TRANQUILLE CITÉ AIXOISE ? INTRA-MUROS OU EN PÉRIPHÉRIE, TOUS LES QUARTIERS OU PRESQUE SONT CONCERNÉS… AUTANT DE LIEUX ET DE PERSO
En attendant les 20 ans du salon Vivre Côté Sud, de nouvelles énergies boostent la cité aixoise.
Château La Coste. Bien plus qu’un domaine viticole de 200 hectares cultivés en agriculture biologique, c’est une destination d’exception ! Entre forêts de chênes et pins centenaires, on vient y goûter un excellent rosé de Provence, réserver des tables étonnantes – cuisine de terre et de garrigue, avec un pont vers la mer chez Louison, menée par Gérald Passedat ; cuisson au chaudron, dans la braise, chez Francis Mallmann, le maître du feu argentin –, s’immerger dans son parcours artistique inédit (80000 visiteurs en 2017), éprouver son architecture de lignes et perspectives signées Tadao Ando, Jean Nouvel, Renzo Piano ou Jean-michel Wilmotte. Après Hiroshi Sugimoto, Giuseppe Penone ou JR, les cimaises de la belle saison attendent Tony Berlant, Taizo Kuroda et Sophie Calle. Partout, l’expérience du site invite à la contemplation. Un an après son ouverture, l’hôtel et ses vingt-huit Villas suites réalisés par l’agence marseillaise Tangram se sont fondus discrètement dans la végétation. Entre ombre et lumière, patios, terrasses et piscines privées, bois clair, marbre et pierre brute ont posé le décor.
The Camp. Un camp de base créatif et bouillonnant pour explorer le futur dans sept hectares de nature… Imaginé pour penser, expérimenter, accompagner les changements sociétaux, technologiques et environnementaux. Depuis son ouverture en juin dernier, campers de tous horizons et start-up s’y sont immergés dans le cadre d’une mobilité internationale, comme ces vingt premiers « hivers », jeunes créatifs en résidence collaborative venus plancher sur un horizon durable, en profitant d’une expérience unique. Par son site d’abord, mis en forme, action et matériaux (béton et béton canisse, ciment noir, verre courbe, mélèze, métal) par l’agence marseillaise Vezzoni et associés, et par sa transversalité lumineuse et les moyens mis à disposition : le port de Marseille ou la gare Aix TGV servent déjà de relais d’expérimentations. Avec l’abonnement Pass, 28 ateliers thématiques (intelligence artificielle, sciences cognitives, leadership, biotechs) proposent aux explorateurs un apprentissage intellectuel, émotionnel et pratique. Le Fab Lab, formidable terrain de jeux, prototype vos projets. Les classes d’enfants croisent des objets connectés, des robots aux yeux doux. Ici, on développe, on échange, on dîne, on dort, on partage. Économe en énergie avec ses bâtiments, ses modes de consommation, innovant par ses usages, humaniste par ses rapprochements d’âges et de profils, The Camp balaye les codes, les institutions, les formations d’état, en préparant l’avenir de nos villes...
L’arena. Dernière réalisation de l’architecte Christophe Gulizzi, c’est une allégorie du mouvement, de l’énergie. Un signal fort pour le rayonnement de la métropole d’aix-marseille et la confirmation pour ce visionnaire d’origine italienne, d’un goût du défi. En témoigne ce nouveau palais des sports-salle de spectacle. Menuisier-ébéniste, technicien aguerri à l’aménagement intérieur, ce diplômé de l’ensa-marseille sait tout l’impact de la matérialité, la minéralité et la lumière naturelle, omniprésente, pour rendre les utilisateurs conquérants et heureux. «Mes bâtiments racontent avant tout une histoire! Conçue et réalisée avec l’agence Auer-weber, c’est une sorte de théâtre contemporain, un trait d’union entre le sport et la culture, l’effort et le plaisir, la fête et le partage.» L’idée directrice était de ne fermer la porte à aucune piste, «tant la multifonctionnalité de la structure modulable, évolutive, permet de tout imaginer». L’exposition «Nicolas de Staël en Provence», proposée par Culturespaces, dévoile l’oeuvre du peintre lors de son séjour dans ses ateliers de Lagnes et Ménerbes, entre juillet 1953 et octobre 1954. Paysages au plus près du motif, lumière inouïe, échappée italienne, son talent est à son paroxysme.