SAINT-TROPEZ

Les plages respectent l’environnement, les hôtels apprivoisent les modes de consommation et le salon Côté Sud invite à une nature essentielle.

DES NOUVELLES DE SAINT-TROPEZ ? DE L’INSOUCIANCE DE SES DÉBUTS À L’EXUBÉRANCE DES ANNÉES FASTES, DANS QUELLE DIRECTION SOUFFLE LE VENT CET ÉTÉ ? VERS LA SAGESSE, SEMBLE-T-IL, CELLE D’UN MONDE PLUS RESPONSABLE, PLUS CONSCIENT DES ENJEUX DE DEMAIN. AINSI EN EST-IL DES PLAGES REPENSÉES DE PAMPELONNE, DES HÔTELS SOUCIEUX DES PROBLÉMATIQUES LIÉES AUX MODES DE CONSOMMATION ET DU RETOUR SUR LE PORT DÉBUT MAI DU SALON CÔTÉ SUD, SOUS LE SIGNE D’UNE NATURE ESSENTIELLE.

Côté plages, 2019 sera à marquer d’une pierre blanche dans l’histoire de la mythique baie de Pampelonne. La loi du littoral bouscule le paysage des restaurants, obligeant la Mairie de Ramatuelle à remettre en jeu les concessions accordées aux exploitants et à exiger la destruction des structures en dur sur le sable. Un cahier des charges drastique ayant été mis en place – constructions démontables, écologiques, en bois et axées sur le développement durable –, les appels d’offres une fois déposés, sera dévoilé au printemps le nouveau visage de Saint-tropez. Ainsi, le nombre de restaurants les pieds dans l’eau passe de 27 à 23. Le Club 55 conserve sa table éloignée des flots mais revoit son bord de plage. Des palaces obtiennent le graal tant convoité en bord de flots : Byblos, la Messardière, La Réserve ou encore l’hôtel de Paris, qui présente sa Serena. Une charpente légère montée sur pieux, entièrement vitrée, avec toitures-terrasses recouvertes de bambous, pensée en matériaux naturels et durables par l’architecte Valérie de Lacvivier (V2L Architecture). Dans le secteur de Bonne Terrasse, deux transformations sont très attendues, celles d’indie Beach et de Cabane Bambou. Pour cette dernière, Jacques et Joyce Naveau se sont engagés, avec l’aide de l’architecte Anthony Ugo, à intégrer au paysage sauvage un établissement à l’esprit nomade, en totale adéquation avec les contraintes environnementales (matériaux naturels, gestion du tri des déchets, installation de panneaux solaire et réutilisation des eaux). Cap sur l’avenir, Pampelonne entre avec sagesse dans une nouvelle ère.

FACE À LA MER C I-DESSOUS Le projet retenu de Cabane Bambou recule son restaurant en dur vers l’arrière des terres, ne laissant que ses matelas sur la plage. PAGE DE DROITE 1. Vue de Pampelonne, à l’été 2018. 2, 3. La future plage La Serena de l’hôtel de Paris, designée par V2L Architecture. 4. Cabane Bambou revisite son style bohème. Un restaurant de plage désormais ouvert à l’année, avec une carte qui démarre dès l’heure du petit déjeuner. 5. Inauguré l’an dernier, Le 1051, imaginé par l’architecte Thomas Paturle, avait devancé les contraintes écologiques imposées aux restaurants voisins.