Maison Côté Sud

ÉTÉ INDIEN AU MAROC

- Laurence Dougier Bruno Suet

Le rêve orientalis­te se réinvente à Marrakech, avec cette famille installée près du Beldi Country Club.

Le rêve orientalis­te ne cesse de se réinventer à Marrakech, la preuve par cette famille de voyageurs qui a installé son histoire en lisière du Beldi Country Club, un domaine hôtelier, unique en son genre, qui mixe références traditionn­elles et design contempora­in, autrement dit un Maroc reçu en héritage et un autre en train de naître. PAR PHOTOS

Julie et Alexandre Leymarie ont trouvé leur lieu d’existence. Comment et par quel chemin, arrive-t-on ici ? Il y a d’abord eu cette forêt d’oliviers centenaire­s, aux racines et aux bras noueux qui filtrent le soleil et le vent. Puis des oiseaux partout, qui animent le ciel et les arbres en toute saison. Il y a eu aussi les senteurs de jasmin, d’orangers et de roses qui se mélangent, inventant le parfum d’ici. Et derrière ce rideau de verdure, les murs en pisé couleur ocre qui contrasten­t avec le bleu limpide du ciel. Surtout prendre le temps d’apprécier la beauté des lieux, apprivoise­r la maison qui se dévoile comme une promesse. « Quand nous avons quitté la ville de Bombay, les klaxons, le bitume, vingt millions d’habitants, il a fallu un temps d’adaptation, un sas de décompress­ion pour apprécier cette nature silencieus­e et cette nouvelle vie toute en douceur, se souvient Julie, imaginez un champ de quinze mille plants de rosiers au printemps. Nous le traversons chaque matin pour emmener nos trois enfants à l’école… » Ceux qui ont eu la chance de séjourner au Beldi Country Club, au coeur de douze hectares de jardins luxuriants à quelques envolées de Marrakech, peuvent imaginer ce plaisir… Les autres fermeront les yeux et convoquero­nt l’idée d’une oasis de fraîcheur où la discrétion est devenue règle d’or, une adresse un peu secrète dissimulée au bout d’une piste poussiéreu­se. Ce domaine, on le doit à Jean-dominique Leymarie, heureux bâtisseur qui partage avec son fils Alexandre, l’orchestrat­ion des lieux et des deux autres hôtels de la famille, la Kasbah Beldi à Talet au pied des montagnes de l’atlas et L’iglesia à El Jadida sur la côte atlantique. « Les Leymarie sont des passionnés d’architectu­re et de décoration, ajoute Julie, mon mari et son père ont dessiné ensemble les plans de la maison. On sait que le Maroc est un endroit idéal pour fabriquer des meubles, des objets sur mesure. Le Beldi possède son propre atelier de menuiserie et de ferronneri­e. »Mais l’inde a laissé des traces. Avec son associée Cecilia Morelli, Julie a créé il y a huit ans le Mill à Bombay, un concept store de luxe où des marques prestigieu­ses voisinent à côté de créations de designers indiens. Internet permet désormais ce genre de passerelle­s. Tous les deux mois Julie se rend à Bombay et en profite pour meubler sa maison. « Nous avons beaucoup chiné à Bombay et à Jodhpur. Ainsi, les meubles indiens sont mélangés avec du mobilier fabriqué par des artisans marocains ou trouvés aux puces de Bab El Khemis à Marrakech. » Leurs amis et leur famille ne se font pas trop prier pour venir occuper les lieux. « C’est une véritable joie ces retrouvail­les qui sont beaucoup plus faciles qu’à Bombay. Voir nos enfants grandir ici est une chance. Au retour de l’école, ils profitent des piscines du Beldi, du terrain de tennis, du potager et de l’atelier de poterie. »

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