ANSE DE PAULILLES HÔTEL LES ELMES La côte des merveilles
PASSÉ PORT-VENDRES, À L’ABRI ENTRE CAP BÉAR ET CAP D’ULLASTRELL, L’ANSE DE PAULILLES EST UN SUPERBE SITE NATUREL CLASSÉ, QUI ABRITE UN SECRET EXPLOSIF : DE 1870 À 1984, UNE USINE NOBEL Y FABRIQUAIT LES BÂTONS DE DYNAMITE QUI SERVIRENT AU CREUSEMENT DU CAN
C’EST DE LA BOMBE !
Propriété de la Maison Cazes, les vignes des Clos de Paulilles poussent sur 63 hectares de terrasses de schiste face à la Méditerranée. Avec ses notes d’iode et de pamplemousse, leur cap béar blanc sublime les poissons et les fruits de mer, servis dans leur restaurant bleu lavande. Pas facile, quand on déjeune au soleil ou que l’on se promène le long des plages à coquillages, d’imaginer que cette anse, propriété du Conservatoire du littoral depuis 1998, était auparavant occupée par 130 bâtiments industriels, où des centaines d’ouvriers manipulaient en prenant de grands risques la matière (le mot « nitroglycérine» était tabou) dont on fait la dynamite.
Superbement réaménagé par les paysagistes du cabinet Alep, le site sauvage en hiver devient très animé l’été.
ESPRIT DE FAMILLE
Brice Sannac est très attaché à l’hôtel Les Elmes, fondé par son grand-père Guy et dont il a repris la tête, après son père Jean. Il aime sa plage, ses eaux limpides, riches en vie marine. Il s’émerveille des levers de soleil entre les caps des Elmes et d’ona. Sa grand-mère aussi adorait ce décor, qu’elle peignait dans le grand appartement où elle vivait, au-dessus du restaurant. À sa mort, Brice a transformé son atelier en trois suites confortables, aux belles terrasses avec vue sur la mer. Et il a accroché ses grandes toiles colorées dans tout l’hôtel. Avec l’envie de retrouver l’esprit « pension de famille » qui était celui des Elmes au début des années 1960.
Au restaurant La Littorine, goûter le tartare de loup aux herbes et à l’huile de noisette du chef Michel Védrines.