Maison Côté Sud

Repaires créatifs

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L’ANCRE ET LE PINCEAU, TELS POURRAIENT ÊTRE LES EMBLÈMES DU BLASON LOCAL. « ICI, ON VA AU VERNISSAGE COMME ON VA À L’APÉRO », CONFIE UN VIEUX SÉTOIS. ET C’EST VRAI : L’ART, À SÈTE, EST UNE PRATIQUE POPULAIRE ET QUOTIDIENN­E. AFFICHANT UNE EXCEPTIONN­ELLE DENSITÉ D’ARTISTES, LA VILLE BÉNÉFICIE ÉGALEMENT D’UN RÉSEAU D’ÉQUIPEMENT­S DYNAMIQUES. QUANT AUX INITIATIVE­S CULTURELLE­S, PUBLIQUES OU PRIVÉES, ELLES FOISONNENT. AVEC UNE OBSESSION : RENDRE L’ART ACCESSIBLE À TOUS.

CIMAISES URBAINES

Dans une ville si accueillan­te pour la création, il était logique que l’art urbain vienne faire son nid. Depuis 2008, au moment du K-live Festival piloté par Laurent Vilarem, Crystel Labasor et Stéphane Marmonier, un vol de street artistes se pose sur les échafaudag­es dressés dans les rues. Au fil du temps, ils ont laissé leurs oeuvres éclatantes aux quatre coins de la cité, constituan­t un poétique Musée à ciel ouvert (MACO), dont les cimaises se découvrent nez au vent. C215, Sun7, Mademoisel­le Maurice, Seth, Ratur, Philippe Baudelocqu­e, Maye, Levalet, Laho, Monkeybird, Isaac Cordal, Andrea Ravo Mattoni et bien d’autres sont les flamboyant­s protagonis­tes de ce jeu de piste, toujours renouvelé et toujours surprenant.

MUSÉE À CIEL OUVERT (MACO)

Visites guidées de fresque en fresque avec l’office de tourisme. Du 2 au 6 juin, 14e édition du K-live Festival.

CI-DESSUS 1. Des dizaines d’oeuvres de street art disséminée­s font de Sète un véritable musée à ciel ouvert. Ici, place Léon-blum, le Poufre (« poulpe », en sétois), 2. 3. Philippe Baudelocqu­e, 2016. Rue des Députés, Le Penseur, C215, 2012. Rue des Trois-journées, fresque Les Cools Contes des chiens de la casse, Dr Ponce, 2019. 4. 5. Escalier de la cité scolaire Paul Valéry, Monsieur Tielle, Julien Seth Malland, 2014. Grande-rue Haute, Le Marin, les frères Ratur & Sckaro, 2018.

ART SANS RÉSERVE

Chef d’entreprise doué, Gilbert Ganivenq est aussi un fervent amateur d’art contempora­in, à la tête d’une collection de 2 500 oeuvres. Persuadé que l’art doit circuler partout, dans les bureaux, les salons et les halls d’accueil, l’homme a créé un lieu d’exposition atypique et décomplexé, Le Réservoir. L’idée ? Encourager une nouvelle génération d’acheteurs, grâce à des solutions de financemen­t futées. Les 2000 m2 de cet ancien garage offrent leurs murs aux vedettes du vivier local (Di Rosa, Combas, Topolino, Bioulès, Denant...) et à de jeunes talents, venus de tous horizons. On y vient pour flâner, découvrir des artistes et vivre l’art sans emphase. Une démarche modèle, que Gilbert Ganivenq a dupliquée à Montpellie­r.

LE RÉSERVOIR

Lieu d’expérience et de transmissi­on artistique­s, boutique, café, librairie, résidences, ateliers, animations pour les scolaires.

CI-DESSUS 1. Un réservoir de créativité contempora­ine… Portrait de Pierre Soulages, Patrick Zevaco, 2019. 2. Sans titre, Claude Viallat, 2019 ; Portrait de Pierre Soulages, Patrick Zevaco, 2019. 3. Clémence Boisanté, directrice artistique du Réservoir et de La Serre, lieu homologue à Montpellie­r. 4. De gauche à droite : Volume 72, occultatio­n 4 , Chantal Atelin, 2019; In progress 05, Jean Denant, 2014. 5. À la réception, de gauche à droite: Vacances bleues, Claude Viallat, 2004; Trait 43, Chantal Atelin; Sans titre, Monkey Bird, 2018.

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