Dès la deuxième moitié du XIXE siècle, le carrelage de la province de Castellón
part à la conquête du vaste monde, de l’afrique du Nord à l’amérique latine, en passant par Cuba. La ville d’onda domine le secteur jusqu’à la première moitié du XXE siècle, car ce sont les élèves de son École de la céramique qui relancent la filière après la guerre. La reconstruction appelle toujours plus de matériaux et, en 1946 et 1956, deux grandes gelées vont dévaster les plantations d’orangers. Ces paysans ruinés se tournent définitivement vers la céramique, certains d’entre eux devenant même de grands patrons. Dans les années 1970 à 1985, la filière repense entièrement son outil industriel et quintuple sa production. C’est le grand boom du carrelage. Une centaine d’entreprises apparaissent dans un rayon de 30 kilomètres autour d’onda, Vila Real et L’alcora, soit 95 % de la production espagnole. La concurrence est féroce. Des groupes émergent, comme Porcelanosa ou Pamesa-tau, à côté de répertoires graphiques, pop, rustiques, texturés, représentés dans les catalogues de Vives, Equipe, Aparici, Natucer, Keros, Saloni, Dune, Arcana Tiles, Elias ou Bestile. Peronda, et sa marque Harmony, s’illustrent par des séries limitées très réussies, lancées avec des designers comme Lucca Nicchetto, Jin Kuramoto, Studio Yonoh, Estudi{h}ac, Raw Color, Fran Silvestre ou le studio madrilène Dsignio. Il faut bien ça pour rivaliser avec le grand rival italien !