LA COMMANDERIE DE PEYRASSOL, UN MONDE À PART
En neuf siècles, ce domaine mythique n’a connu que quatre
propriétaires : les Templiers, les chevaliers de l’ordre de Malte, la famille Rigord et, depuis 2001, Philippe Austruy, qui a réveillé la belle endormie. Aujourd’hui, sur les contreforts du massif des Maures, lové dans un cirque de collines protectrices fermées par les falaises du Luc, La Commanderie de Peyrassol constitue un petit monde à part de neuf cents hectares de forêts, d’oliviers, de chênes truffiers et d’un vignoble. Maison d’hôtes, bar de village, ferme bio qui approvisionne le nouveau restaurant en surplomb des vignes et caveau flambant neuf, vins et centre d’art contemporain, dont les volumes ont considérablement été reconfigurés et agrandis en 2020, complètent l’expérience. « Il s’agissait de mieux mettre en valeur le fonds permanent, dont l’espace muséal ouvert n’imaginait pas les accrochages », explique Mathilde Marchand, responsable de la collection. Les cloisons et les cimaises qui agencent maintenant cette entité artistique permettent de mieux séquencer les oeuvres. Tandis qu’un autre lieu, aménagé par l’architecte Charles Berthier, déjà concepteur du centre d’art en 2016, s’ouvre aux expositions temporaires – premier invité : l’artiste britannique Anish Kapoor (à partir de juillet). Changement aussi côté land art, dont le parc s’enrichit de nouvelles créations signées Buren, Lavier ou encore Cecchini. Désormais, soixantequinze sculptures monumentales comptent comme autant d’étapes d’un parcours initiatique à l’art, l’histoire et la nature.