Fenêtres sur mer
LES FALAISES QUI TOMBENT DANS LA MER, LE FESTON DES CAPS QUI SE SUIVENT, LES GRANDS PINS VERT BRONZE SUR FOND D’EAUX TURQUOISE, L’OR INÉPUISABLE DES COUCHERS DE SOLEIL DEPUIS D’IDYLLIQUES BELVÉDÈRES. LES HIVERNANTS VENUS CHERCHER LE CLIMAT DE LA RIVIERA TOMBÈRENT AMOUREUX DE SES PAYSAGES. AVEC LE TEMPS, LES BAINS DE MER ET LES SPORTS NAUTIQUES SE SUBSTITUÈRENT AUX PROMENADES SUR LES SENTIERS CÔTIERS. ET LES VUES DE CARTE POSTALE SE FIRENT DÉCORS DE CINÉMA.
ÉCHAPPÉES BELLES
Tout le monde veut être au coeur de la carte postale. Tout le monde veut vivre dans un film en Technicolor. Dans le triangle magique que dessinent Villefranche-sur-mer, le cap Ferrat et Èze, ce rêve peut devenir réalité. Bien sûr, il a fallu une vision et un immense budget pour que Béatrice de Rothschild pose sur la presqu’île sa villa vénitienne rose et ses jardins du monde entier. Mais s’asseoir sur ses pelouses et partager avec danseuses et musiciens les étoiles d’une belle nuit d’été, c’est vivre un peu le même rêve. De même qu’il suffit d’une paire de bonnes chaussures pour mettre ses pas dans ceux de Friedrich Nietzsche, qui aimait monter au «merveilleux village maure» d’èze. Lui qui croyait au soleil «comme la plante y croit» aurait adoré le somptueux jardin botanique qui vit le jour en 1950. On y aperçoit la Grande Corniche, où la décapotable de Cary Grant et Grace Kelly négociait les virages serrés dans La Main au collet. Deux ans plus tard, le même Cary Grant fait découvrir à Deborah Kerr la superbe rade de Villefranche depuis les hauteurs du village. Elle et Lui sort en 1957, année où Cocteau finit de peindre la chapelle Saint-pierre. Il tournera peu après dans la rue Obscure des scènes du Testament d’orphée. Des visites guidées nous entraînent sur ses traces et celles de De Niro, Kirk Douglas ou Sean Connery qui ont aussi arpenté ces quais. Et Villefranche, pour les besoins du scénario, devenait Portofino ou… Macao!