Une Halte enivrante Dans le Bordelais
Qui n’a jamais rêvé d’une vie de château ? Le grand air, les vieilles pierres et la viticulture attirent de plus en plus les Français et surtout les urbains. A 50 ans, Philippe et Chantal Miecaze ont franchi le pas et dix ans plus tard, ils ne le regrettent pas. Ce couple de bordelais a passé trente années à Paris et travaillait dans l’imagerie médicale. En 2007, les époux Miecaze succombent au charme et à l’ivresse du Château Léognan, situé à une quinzaine de kilomètres de Bordeaux.
Une histoire qui remonte au XVIIÈME siècle
Les parties les plus anciennes du domaine datent du XVIIÈME siècle. La propriété appartenait alors aux moines de Saint-jean et abritait des bergeries « la métairie de Caudéran ». Le domaine a été racheté au Xixème siècle par Mathieu Seurin, armateur. Vers 1870, il édifia en appui de la métairie existante, le château, les écuries, la volière et le pigeonnier. A sa mort, sa femme fit élever la chapelle à Saint Mathieu. A cette époque, la propriété a attiré de grands noms de la littérature comme François Mauriac qui en a fait le lieu de passage, dans son roman « Les Chemins de la mer ». Les vignes arriveront au siècle d’après. Les six hectares seront exploités pendant plusieurs années par les propriétaires du Grand cru classé, le Domaine de Chevalier.
Après plusieurs années de travaux, le Château Léognan a retrouvé une seconde jeunesse et devient une adresse incontournable de l’oenotourisme bordelais. Chambres d’hôtes, restaurant et grand cru ont été créés et développés par Philippe et Chantal Miecaze.
Un château remis à neuf
Philippe et Chantal Miecaze ont voulu redonner une nouvelle vie à ce patrimoine. Après trois années de travaux sur le château, six mois de chantier sur la chapelle, le couple a créé tout un complexe. Il dispose aujourd’hui de quatre chambres d’hôtes, les écuries ont été converties en un restaurant appelé “Le Manège“et les dépendances servent de salle de dégustation et de séminaires. Les époux ont repris eux-mêmes l’exploitation du vignoble et accueillent chaque année 28 000 personnes. « Mon mari a toujours été passionné d’oenologie. Il possède d’ailleurs un diplôme d’etat. Je me suis adaptée à cette nouvelle vie. On pensait vivre une pré-retraite tranquille mais au final, on travaille 365 jours sur 365. On adore ce que l’on fait » confie Chantal Miecaze. Les touristes sont conquis et peuvent profiter d’une offre complète pour découvrir l’oenotourisme et l’océan ; Arcachon n’étant qu’à quelques kilomètres. Une cinquième chambre, dite « insolite » devrait ouvrir d’ici peu.