Maison et Jardin Magazine

UNE PEINTURE, UNE SENSATION, UNE QUESTION

L’artiste breton Frank-olivier Martin représente le monde qui croise sa route et interroge le regard sans l’enfermer dans un style pictural déterminé.

- www.frankolivi­ermartin.com

Diplômé

des Beaux-arts de Quimper, le jeune artiste Frank-olivier Martin présente un parcours protéiform­e et des inspiratio­ns variées (Francis Bacon, Anselm Kiefer, Rembrandt ou bien encore Claude Monet). « Comme Gerardt Richter, je n’ai aucun programme, uniquement une motivation, chaque tableau constitue une étape et ouvre un champ de possible », explique- t-il. Le dessin l’a tout d’abord mené en Polynésie durant 8 mois de résidence. De Brest à Morlaix, ses courts-métrages, inspirés d’andreï Tarkovski à Roméro, ont reçu des récompense­s dans des festivals, jusqu’à une diffusion sur Canal+.

De la ville à la campagne

Dans son atelier-logement de la ville de Renne, il a, pendant trois ans, exploré la ville la nuit, pour saisir la lumière d’un monde artificiel et fantastiqu­e. « En superposan­t plusieurs scènes les unes sur les autres, il s’agissait de mettre en péril l’image pour mieux faire jaillir la peinture ».

Depuis 2017 dans un atelier à La Chapelle-thouarault, une petite commune en Ille-et-vilaine, la forêt et les rochers, tous dotés d’un prénom, constituen­t son horizon artistique actuel. « Aujourd’hui, je travaille d’un point de vue plus formel, laissant l’avantage à l’intuition de la matière et des couleurs : c’est la peinture qui a le dernier mot. » Frank-olivier Martin travaille aussi sur une série de portraits de poètes, de philosophe­s et d’écrivains dont il apprécie l’oeuvre. Du Comte de Lautréamon­t à O.V de L. Milosz, l’artiste cherche à intégrer dans la représenta­tion de leurs visages de grandes questions picturales. « Dans mon atelier, je garde toujours à proximité des toiles de brouillon pour y essuyer mes pinceaux. Durant la réalisatio­n du tableau d’un rocher, un de ces brouillons s’est couvert d’un magma de peinture, que j’ai ensuite repris pour le portrait « O.V de L. Milosz ». »

En parallèle, Frank-olivier Martin officie comme directeur artistique d’une enseigne de salle d’escalade-restaurant et conçoit les décors de séries télévisées. « J’ai la chance de pouvoir compléter mon activité de peintre avec des travaux d’art appliqué qui ne sont pas totalement différents. »

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O.V. de L. Milosz, huile sur toile, 92 x 65 cm - 2018
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Lautreamon­t, huile sur toile, 55 x 72 cm - 2017

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