L’UNIVERS de Juanca
Artiste-peintre, Juanca s’imprègne de l’univers, joue des nuances et de la force du noir, pour livrer des toiles abstraites inspirantes aux influences asiatiques.
Juliette Antolin Casanova, qui a choisi Juanca comme nom d’artiste, veut être libre. Se sentant enfermée depuis des années dans le figuratif qu’on lui a enseigné avec talent aux Beaux-arts de Toulouse, l’artiste-peintre s’est révélée lors d’une conférence sur le cosmos, il y a plusieurs années de cela. « La vue des choses est importante, rappelle-t-elle. Si je n’avais pas assisté à cette conférence, jamais je n’aurais osé quitter le figuratif. Je serais restée cloisonnée toute ma vie. Or, j’aime être libre. » Fascination pour les couleurs de l’univers
Les astres, les planètes, les astéroïdes, les météorites, les constellations d’étoiles et leurs nébuleuses… Juanca est fascinée par leurs couleurs. Mais hors de question pour elle de reproduire. « Dans l’abstrait, l’imaginaire est infini », confie-t-elle.
De ses premières nébuleuses de couleurs, Juanca retiendra qu’il était inutile de leur donner un nom, « parce que mes toiles ne leur ressemblaient jamais », sourit-elle. Du figuratif à l’abstrait, de la couleur au noir… Juanca aime se dépasser.
Le noir qui transcende tout
« Un jour d’hiver, j’ai décidé de peindre chez moi car mon atelier était trop froid. Je n’avais qu’une toile et du noir. Je me suis alors rendue compte à quel point le noir est intéressant, à quel point il domine la toile. » Juanca peint sans jamais avoir d’idée préconçue et découvre sa toile au fur et à mesure qu’elle se crée. Ses oeuvres évoquent l’asie sans qu’elle ne le réalise elle-même. « Le président du salon d’automne international m’a dit que mes toiles lui faisaient penser à Zao Wouki, raconte-t-elle. J’ai plaisanté en lui demandant si l’illustre peintre asiatique ne s’était pas inspiré de mes peintures ! »
Longtemps exposée en Suisse à Vevey , Juanca a été aussi présente à travers le monde de New York à Pékin. Elle a de plus, lontemps vécu à l’étranger entre Téhéran, La Haye et le Congo. « J’ai eu cette chance de beaucoup voyager et de vivre en Iran, berceau d’un art millénaire, ou en Afrique, où les couleurs enrichissent. » Au même titre que l’univers enrichit l’artiste définitivement libre.