Bois salés & Fers rouillés

Quand le talent d’un artiste fusionne avec l’amour de sa région, cela donne naissance à des créations au charme envoûtant. Découverte du travail de Yoan Molette...

Les plus belles aventures surviennent au moment où l’on ne s’y attend pas. Et l’histoire de Yoan Molette en est la parfaite illustration. Quand il entame sa carrière dans le traitement de l’eau, le jeune homme est convaincu d’oeuvrer pour une cause écologique. Mais il déchante très vite ! Il décide alors de donner un sens à son activité professionnelle : il aménage son garage en atelier et se lance dans la fabrication artisanale de mobilier. C’était en 2016, date de naissance de La Fabric !

Autodidacte de formation, Yoan Molette conçoit et réalise des meubles sur-mesure en accord avec les projets de sa clientèle. Utilisant le bois et le métal, ses créations englobent une large palette de styles : Design, Campagne, Scandinave ou Industriel. Engagé dans une démarche écoresponsable, il prête une attention toute particulière aux différentes étapes de fabrication, afin de minimiser leur impact sur l’environnement.

Au-delà des meubles, l’artiste, qui agit sous le pseudo de « Moltes », est également reconnu pour ses sculptures au charme énigmatique. Comme ces flamants roses aux silhouettes élancées qui semblent donner vie au métal oxydé. Ou ces taureaux dont la tête à la fois massive et épurée aimante le regard.

Un bestiaire tout droit sorti de Camargue, et pour cause ! Originaire d’aigues-mortes, Yoan se souvient des récoltes de Fleur de Sel de sa jeunesse, quand il ramassait le bois tanné par le vent et le sel aux Salins du Midi. Il garde aussi en mémoire ces rangées de vignes à perte de vue, dont les jeunes plants sont maintenus par des tuteurs métalliques au cours de leurs premières années. De ses souvenirs, l’artiste a su faire une matière vivante pour ses créations. Le bois salé et le métal rouillé s’unissent en un mariage authentique et audacieux.

Si les oeuvres de Moltes séduisent par le jeu des matières et des formes, elles nous dévoilent secrètement la force que le geste ajoute à la matière et aux éléments. Elles sont aussi une invitation au voyage. Vers cette « Petite Camargue » tant chérie par l’artiste, si fragile et éternelle à la fois...