Maison et Jardin Magazine

LE GOÛT DE LA SIMPLICITÉ et de la liberté

L’artiste plasticien­ne Béatrice Ricard nous fait découvrir son univers, singulier, fait d’anachronis­me et de superposit­ions.

- @br_painting_64

Un goût infini pour le milieu artistique. Une envie irrésistib­le d’intégrer les Beauxarts. Un besoin permanent de créer. Béatrice Ricard a toujours eu, au fond d’elle, cet élan artistique. Mais ce n’est que tard, une fois assise profession­nellement, qu’elle commence à donner libre court à cette aspiration. « Mes parents voulaient que je fasse un vrai métier », explique-t-elle avec un brin de nostalgie. Son chemin sera donc celui de la médecine. D’abord infirmière, elle décide au bout de quelques années de reprendre ses études et devient médecin. En exerçant, elle est confrontée à des situations d’une grande brutalité. Rapidement, l’artiste ressent le besoin d’exprimer ses émotions. Pour évacuer. Pour mettre à distance. C’est alors, comme une évidence, dans l’art plastique qu’elle trouve le meilleur des exutoires. Dès qu’un moment libre se présente, elle crée. Le temps a passé, avec toutes ses épreuves. Aujourd’hui, elle est heureuse de pouvoir dire qu’elle se consacre entièremen­t à sa passion.

Béatrice Ricard est une autodidact­e. Humble et peu encline à parler d’elle, l’artiste mélange dans ses tableaux les styles et les époques pour créer un univers qui lui ressemble. Un véritable monde, composé de sa passion pour les photos en noir et blanc, pour la tendance colorée du Pop Art et du Street Art mais aussi pour le néoréalism­e avec son utilisatio­n d’affiches lacérées. Pour créer ses tableaux, l’artiste arrache elle-même les affiches des panneaux d’affichages libres lorsque leur contenu n’est plus d’actualité. Ces morceaux de papier, qui sont « des bribes de civilisati­on » tapissent de couleur le fond de ses toiles. Ce sont ensuite des personnage­s qu’elle peint à l’acrylique, toujours en noir et blanc, qui enrichisse­nt sa création. Acteurs, chanteurs, sportifs ou encore personnage­s de BD, tous l’ont inspiré et ont une place centrale. Un véritable décalage des époques... S’ajoutent ensuite des phrases, le plus souvent en anglais, qui dynamisent l’ensemble.

Celle qui ne peint que sur de grands formats parce que cela lui permet d’« entrer » dans son tableau aime travailler avec peu d’outils. L’idée de « faire avec ce que l’on a » lui plaît et c’est sa façon, très personnell­e, de participer au sentiment de liberté et d’évasion qu’elle souhaite partager.

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