Maison et Jardin Magazine

L’ART de modeler

La sculptrice Lydia Kalis capte l’essence des animaux pour les immortalis­er dans le bronze, avec toute leur force, leur douceur, leur sincérité et leur simplicité.

- Www.lydiakalis.com

Pour Lydia Kalis, la sculpture est le fruit des méandres de la vie. Des études aux Beaux-arts de Lyon, non achevées en raison d’une promesse faite à son père : reprendre son bureau de dessins publicitai­res à sa disparitio­n. Six années à honorer, avec ferveur, cette fonction. Plusieurs années riches du temps passé à prendre soin de ses enfants, de l’ouverture d’un atelier de meubles peints dans le sud de la France, d’une expatriati­on de cinq ans en Guyane. Enfin, la découverte de la sculpture, comme un exutoire, un baume sur les plaies laissées par certaines épreuves de la vie.

Le teint hâlé, le sourire franc, Lydia explique qu’elle a découvert la sculpture il y a une quinzaine d’années et que, depuis, cet art est devenu sa passion. « Modeler la terre, créer des formes différente­s, revenir dessus, en inventer d’autres, cela m’a tout de suite beaucoup intéressée ». Alors, poussée par son professeur et sculpteur Philippe Chazot, elle se lance corps et âme dans la sculpture.

Son style ? Elle n’a pas de qualificat­if précis pour le décrire si ce n’est qu’il est empreint de l’art Nouveau et de l’art Déco dont elle est férue. Ainsi, elle modèle ses oeuvres en leur donnant des rondeurs, mais aussi des arêtes. Selon ses propres mots, il en émane une certaine « puissance », que l’on imagine d’ailleurs souvent issue du travail d’un homme. Elle s’en amuse.

Panthères, hyènes, chevaux, aigles, pieuvres : son univers est sans conteste animalier. « J’ai toujours admiré les animaux je me sens si proche d’eux, c’est un véritable plaisir de les observer », confie l’artiste en ajoutant que « les sculpter était donc naturel et évident ». Cet amour est si fort qu’elle entretient un lien quasi charnel avec ses oeuvres de bronze. « J’aime les toucher et les caresser » déclare-telle en riant. D’ailleurs, elle n’hésite pas à ajouter que toutes ses sculptures, que ce soit la panthère qui s’étire, le cheval qui boit « Luna » ou encore la hyène rieuse, sont ses « bébés » !

Des « bébés de bronze » que l’on peut découvrir au détour d’exposition­s aux Baux de Provence, L’isle sur la Sorgue, Gordes, Ménerbes, Gigondas et dans des galeries du Sud de la France, ou sur son site internet.

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