Chaudière à condensation
L’installation d’une chaudière de dernière génération permet de réaliser jusqu’à 30 % d’économie sur votre facture de chauffage. Elle fonctionne au fioul ou au propane et nécessite le plus souvent un stockage sécurisé.
É quipement de chauffage simple et éprouvé, d’un excellent rapport qualité/prix, la chaudière à condensation peut être alimentée au propane (un gaz de pétrole liquéfié) ou au fioul. Le système de combustion diffère légèrement mais les caractéristiques, performances et prix sont les mêmes pour l’utilisateur. Le rendement d’une chaudière à condensation atteint souvent 109 %. Il est légèrement inférieur pour les chaudières à condensation fioul ( jusqu’à 106 %), par ailleurs légèrement plus chères à l’achat.
Attention aux brûleurs et aux émetteurs
Jusqu’ici réservés aux chaudières à gaz, les brûleurs modulants équipent désormais un grand nombre de chaudières à condensation fioul. Le brûleur s’ajuste en permanence aux besoins réels de chaleur : les cycles de fonctionnement sont plus longs, les rendements meilleurs et les émissions polluantes réduites. Il faut préférer ces brûleurs modulants aux brûleurs une ou deux allures. Les brûleurs par flamme froide varient quant à eux de 25 à 100 % et peuvent atteindre une puissance minimale allant jusqu’à 3 kW, idéale pour les besoins de chauffage plus faibles des maisons mieux isolées. Ces deux générateurs (gaz ou fioul) peuvent bien sûr fonctionner avec les mêmes émetteurs : radiateurs et/ou plancher chauffant. La chaudière sera d’autant plus efficace qu’elle fonctionnera en mode condensation. Pour cela, la température de retour de l’eau du circuit de chauffage doit être inférieure à une certaine température (la température du point de rosée du fioul ou du gaz, aux alentours de 50 °C). Cela implique que l’installation de chauffage comporte, dans le cas d’une installation ancienne, des radiateurs surdimensionnés (c’est généralement le cas). Dans le cas d’une installation nouvelle, un plancher chauffant ou des radiateurs basse température seront préférables.
Approvisionnement et stockage
Le stockage constitue l’un des points clés de l’installation. Pour le fioul, il existe de nombreuses configurations possibles en fonction notamment du type de réservoir (acier, matières plastiques….) et de l’implantation (enfoui, en plein air, dans la maison…). Les règles techniques et de sécurité sont fixées par un arrêté du 1er juillet 2004. L’achat de la citerne (pas de location possible) est à votre charge. Le propane peut quant à lui être stocké en citerne ou, dans certains cas, être livré en réseau. Le stockage est alors réalisé à l’échelle de la commune et chaque maison dispose d’un compteur. Si vous résidez dans une commune où existe un réseau de propane en délégation de service public, il ne faut pas hésiter : «On bénéficie alors d’une répartition pour l’ensemble de
la commune des coûts de livraison, de mise en place de la citerne et du réseau. Avec un coût entre 7 et 9 centimes d’euros/kWh, le propane en réseau est moins cher que le oul (entre 9 et 10 centimes), et proche du
gaz naturel (entre 7 et 8 centimes d’euros) » , explique Joël Pedessac, directeur général du Comité français Butane Propane. Il existe également des mini-réseaux, le plus souvent à l’échelle d’une copropriété. Le tarif est alors moins intéressant qu’avec un réseau, mais plus intéressant qu’en citerne. Dans le cas où aucun réseau n’est disponible, vous pouvez choisir un distributeur de propane qui vous fournira la citerne. Seul impératif : disposer d’un espace extérieur (100 m2 su sent) car, contrairement au oul, il est interdit d’installer une citerne de propane dans la maison ni même dans un endroit couvert (appentis, par exemple). La citerne (2,5 m sur 1 m de diamètre) peut être enterrée ou laissée en plein air. Vous pouvez acheter la citerne, bien sûr, mais aussi la louer au fournisseur de propane. Comme pour le gaz, on paie ensuite un abonnement mensuel pour la location du compteur (20 à 30 euros) et le propane consommé. « Le coût du propane en citerne est plus élevé (environ 12 centimes d’euros/ kWh) que le oul, mais moins cher que l’électricité »
complète Joël Pedessac.