Don, merci pour tout !
Lorsque, le 11 septembre dernier, j’ai appris la disparition de Don Panoz, une immense tristesse m’a envahi, sentiment partagé par tous les membres de l’Automobile Club de l’Ouest. Car Don Panoz restera à jamais un des plus grands et des plus fervents serviteurs de l’endurance automobile.
Au-delà du personnage aussi truculent que sympathique et de l’entrepreneur avisé, il était avant tout un visionnaire. Un visionnaire dans les a aires – ce qui lui a permis de réussir une carrière professionnelle époustouflante – ; un visionnaire dans ses passions.
Don n’avait pas de limite à sa volonté et à sa créativité. Passionné d‘automobile, il était tombé sur le tard amoureux fou de l’endurance, acquérant un circuit tout en lançant dans un bel ensemble et en quelques années une marque, une écurie sportive, des courses comme Petit Le Mans ou encore un championnat, l’American Le Mans Series en partenariat avec votre club.
Tout passionné de sport automobile se souvient avec délectation et saisissement des étonnants prototypes aux profils sidérants surnommés aussitôt « Batmobile » qui bataillèrent à partir de la fin des années 90 avec panache et e cacité face aux constructeurs les plus établis. J’ai eu moi-même l’occasion de me glisser dans le baquet de la Panoz Esperante GTR-1 de 1998 lors de la dernière édition de Le Mans Classic. Les émotions ressenties au volant de cette voiture surpuissante, sauvage, animée par un moteur au bruit caverneux m’ont laissé sans voix.
Et des projets, il en avait encore tant, lui qui dernièrement accompagna le développement de l’étonnante DeltaWing ou avait aussi récemment eu des visées sur l’introduction d’un prototype électrique dans le cadre du 56e Stand. C’est grâce à des personnalités telles que Don, qui imaginent et innovent avec un temps d’avance, que l’on progresse.
Pour tous ces formidables pas que nous avons eu la chance de faire à ses côtés au profit du sport automobile en général et de l’endurance en particulier, mais aussi pour l’amitié et l’a ection qu’il portait à l’ACO, nous ne pourrons jamais remercier Don Panoz autant qu’il le mérite.