Les peintures naturelles
Premiers prix de vertu
Une peinture est dite naturelle quand elle possède de réelles vertus. En clair, elle doit être constituée au moins à 95 % avec des composants naturels d’origine végétale ou minérale (substances présentes dans la nature) ; elle ne doit pas dégager de substances toxiques pour l’homme ; enfin, son impact sur l’environnement doit rester limité. En plus, le fabricant est censé justifier de la nature et du pourcentage des substances naturelles composant le produit. Pour une peinture naturelle bio, les composants seront issus de l’agriculture biologique. Toute peinture contient des charges, des pigments, un solvant (qui peut être de l’eau) et des adjuvants, mais avant tout un liant, qui constitue 10 à 35 % du produit fini. Parmi les charges naturelles, on peut citer la poudre de marbre, le blanc de Meudon ou le tuileau. Quant aux pigments naturels, ce sont les ocres et les terres naturelles, mais aussi les oxydes, les argiles, les ultramarines et les spinelles. Comme liants « vertueux », on trouve l’oeuf, l’huile de lin, l’huile de carthame, la colle de peau de lapin, la chaux, l’argile, la fécule de pomme de terre ou encore la caséine. L’eau, l’alcool, le distillat d’écorces d’agrumes et l’essence de térébenthine (essence de pin) sont, quant à eux, quelques exemples de solvants naturels. Enfin, les huiles essentielles de clou de girofle et de lavande sont utilisées comme conservateurs naturels, le sel de bore apporte une protection préventive fongicide et insecticide, tandis que les sels de zinc et de zirconium (siccatifs sans plomb et sans cobalt) favorisent un séchage rapide des produits à l’huile et un durcissement régulier du film huileux.