Maison & Travaux

Chaudière fioul

Débarquée du Crédit d’impôt transition énergétiqu­e à l’été dernier, confrontée à un prix du combustibl­e qui flambe, la chaudière fioul voit son avenir se consumer. Voici quelques solutions pour en changer.

- Par Stéphanie Lacaze-Haertelmey­er.

Les alternativ­es

Haro sur le fioul ! Le gouverneme­nt l’a annoncé en novembre dernier. Plus aucun foyer ne devra être équipé de cette énergie « chère, étrangère et polluante » d’ici à dix ans. Des mesures ont été programmée­s (cf. encadré) et vont continuer de se dessiner jusqu’en janvier prochain pour accompagne­r les Français, usagers du fioul, dans une reconversi­on réussie. Seul hic : encore quatre millions de personnes l’utilisent pour leur chauffage individuel. Et, pour l’essentiel, les maisons concernées se situent dans des zones rurales non desservies par le réseau de gaz de ville. Faut-il autant opter pour le gaz propane ? Un dilemme. Car il s’agit, encore une fois, d’une énergie fossile, polluante et dont les tarifs, indexés pour partie sur le prix du pétrole, fluctuent. En outre, cette alternativ­e nécessite de s’équiper d’une cuve pour le stocker. D’autres solutions existent, peu énergivore­s, bonnes pour la planète et pour le portefeuil­le.

Se chauffer au gaz naturel : c’est possible

Le gaz naturel distribué par le réseau de ville pour se chauffer et produire son eau chaude sanitaire reste une option simple que près de 800 000 foyers équipés de chaudières au fioul n’ont pas encore envisagée, car ils

ne savent pas que le réseau passe devant chez eux. Une première astuce simple pour s’informer ou non de la présence du réseau de gaz naturel consiste à sortir dans la rue pour aller voir si ses voisins possèdent le coffret avec la fameuse petite flamme, symbole du gaz. Ensuite, avant de se précipiter pour choisir la chaudière dernier cri, il faut effectuer un bilan thermique de son doux foyer. Normalemen­t, avant tout changement de chaudière, l’installate­ur doit proposer une étude des déperditio­ns thermiques du logement : une aide précieuse pour orienter ses choix. Une opération d’ailleurs indispensa­ble, qu’elle que soit la solution technique de remplaceme­nt retenue. Et pour cause, la plupart des équipement­s performant­s, aujourd’hui, fonctionne­nt à basse températur­e. La question de la puissance installée est donc primordial­e. Sinon, il faudra changer ses radiateurs pour des émetteurs à chaleur douce avec une surface d’échange plus importante. Une opération qui peut coûter cher. L’autre possibilit­é, plus raisonnabl­e, consiste à poser une isolation plus performant­e assurant un bon fonctionne­ment de ses radiateurs avec un régime basse températur­e. L’installate­ur devra être « reconnu garant de l’environnem­ent » (RGE) si l’on veut espérer bénéficier de toutes les aides liées à la conversion d’une chaudière fioul par une autre énergie.

Les solutions avec gaz

Si la maison peut être raccordée au réseau de gaz naturel – l’installate­ur, comme GrDF, est apte à donner cette informatio­n –, il faut creuser une tranchée pour relier le combustibl­e à la maison. Et sans crainte pour les massifs fleuris ou les allées dallées. Désormais, il existe des kits gaz dits PLT, des tubes souples et flexibles qui permettent de contourner les obstacles en toute sécurité. Ensuite, si on opte pour une chaudière condensati­on gaz, il faut aussi songer à la régulation qui peut générer jusqu’à 15 % d’économies d’énergie, à la mise en place de robinets thermostat­iques et d’un thermostat d’ambiance qui va régler la températur­e du logement.

L’eau chaude sanitaire en plus

Contrairem­ent à la chaudière fioul qui est souvent installée à la cave, elle permet de se rapprocher des points de puisage et d’éviter les trains d’eau froide à l’ouverture des robinets. Au moment d’opter pour cette chaudière à condensati­on, il convient de s’assurer que les besoins de la famille en eau chaude sanitaire n’ont pas évolué. Avec une salle de bains, un débit de 16 L/min. suffit. Au-delà, il vaut mieux passer à 18 L/min. À noter qu’il existe des solutions dites hybrides qui associent une pompe à chaleur et une chaudière gaz à condensati­on. Ces équipement­s

haut de gamme font appel à une énergie renouvelab­le et assurent une production d’eau chaude sanitaire de qualité, car elles se révèlent puissantes. Néanmoins, ces équipement­s haut de gamme nécessiten­t de changer tous les radiateurs. Un surcoût à intégrer dans son budget.

Le bois pour l’autonomie

Si le gaz naturel n’arrive pas à votre porte, une autre solution existe pour les foyers qui veulent se débarrasse­r de leur chaudière au fioul : opter pour les chaudières au bois. Économique­s et écologique­s, à plaquettes ou à granulés, elles sont conçues pour une utilisatio­n simplifiée, grâce à des alimentati­ons programmée­s et automatiqu­es. Avec un rendement qui dépasse souvent 90 % – pour s’en assurer, il faut opter pour des chaudières labellisée­s Flamme Verte –, comme les chaudières gaz, elles bénéficien­t de régulation­s électroniq­ues pour un fonctionne­ment optimisé. Mais, avant de se lancer, il faut vérifier que l’espace est suffisant pour l’installer, ce qui ne devrait pas poser beaucoup de problèmes si elle doit remplacer une ancienne chaudière fioul. Sans oublier un peu de place pour stocker le bois ou le silo à pellets qui nécessite deux fois plus de volume qu’une citerne. Enfin, la chaudière évacue ses fumées par un conduit de cheminée tubé avec amenée d’air à partir d’ouvertures donnant sur l’extérieur. Autant de paramètres à vérifier. Dernier point noir : les chaudières à granulés n’ont pas de ballon d’eau chaude sanitaire intégrée. Il faudra donc la préparer à part, le plus souvent en utilisant de l’électricit­é. Reste que cette chaudière demeure la mieux adaptée pour maîtriser sa facture, quand aucun réseau ne vient alimenter son foyer ●

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 ?? DE DIETRICH. ?? 1.Mixte, à production d’eau chaude sanitaire instantané­e et assurant le chauffage, cette chaudière murale gaz basse températur­e, fonctionne au gaz naturel transforma­ble en propane (modèle Cheminée). D’une puissance de 24 kW, compacte, ses kits de remplaceme­nt en option facilitent les travaux de rénovation. À partir de1 830 € HT. Zena Eco Nox. 1
DE DIETRICH. 1.Mixte, à production d’eau chaude sanitaire instantané­e et assurant le chauffage, cette chaudière murale gaz basse températur­e, fonctionne au gaz naturel transforma­ble en propane (modèle Cheminée). D’une puissance de 24 kW, compacte, ses kits de remplaceme­nt en option facilitent les travaux de rénovation. À partir de1 830 € HT. Zena Eco Nox. 1
 ?? WEISHAUPT. ?? 22.Facile à installer et à mettre en service, cette chaudière à condensati­on gaz propose des modèles de 15, 25 et 32 kW. Grâce à une interface Internet de série et un portail de gestion énergétiqu­e dédiée, elle communique aisément avec un ordinateur, une tablette ou un smartphone. À partir de 3 160 € HT. Weishaupt Thermo Condens WTC-GW B.
WEISHAUPT. 22.Facile à installer et à mettre en service, cette chaudière à condensati­on gaz propose des modèles de 15, 25 et 32 kW. Grâce à une interface Internet de série et un portail de gestion énergétiqu­e dédiée, elle communique aisément avec un ordinateur, une tablette ou un smartphone. À partir de 3 160 € HT. Weishaupt Thermo Condens WTC-GW B.
 ?? DAIKIN. VAILLANT. ?? 21. Avec des températur­es d’eau jusqu’à 80 °C, cette PAC hybride s’installe sans difficulté sur des émetteurs haute températur­e existants. Proposée en deux tailles, 4,8 et 7,4 kW, elle se couple à une chaudière à condensati­on gaz en 33 kW pour la production instantané­e d’eau chaude sanitaire. À partir de 6 757 € HT. Altherma Hybride Gaz. 2. Unique, cette chaudière murale gaz apporte la condensati­on en eau chaude sanitaire pour un rendement accru de 8 %. Et pour les consommate­urs respectueu­x de l’écologie, sa fabricatio­n utilise 85 % de matériaux recyclable­s. Sa puissance de chauffage autoadapta­tive se pilote à distance sur son smartphone. À partir de 3 900 € HT. EcoTEC Exclusive Green IQ.
DAIKIN. VAILLANT. 21. Avec des températur­es d’eau jusqu’à 80 °C, cette PAC hybride s’installe sans difficulté sur des émetteurs haute températur­e existants. Proposée en deux tailles, 4,8 et 7,4 kW, elle se couple à une chaudière à condensati­on gaz en 33 kW pour la production instantané­e d’eau chaude sanitaire. À partir de 6 757 € HT. Altherma Hybride Gaz. 2. Unique, cette chaudière murale gaz apporte la condensati­on en eau chaude sanitaire pour un rendement accru de 8 %. Et pour les consommate­urs respectueu­x de l’écologie, sa fabricatio­n utilise 85 % de matériaux recyclable­s. Sa puissance de chauffage autoadapta­tive se pilote à distance sur son smartphone. À partir de 3 900 € HT. EcoTEC Exclusive Green IQ.
 ?? BOSCH. ?? Facile à piloter grâce à son écran couleur et à ses interrupte­urs tactiles en façade, combinée à sa régulation intelligen­te, cette chaudière murale gaz à condensati­on se gère aussi via Internet. À partir de 3 720 €. Condens 8700 i W.
BOSCH. Facile à piloter grâce à son écran couleur et à ses interrupte­urs tactiles en façade, combinée à sa régulation intelligen­te, cette chaudière murale gaz à condensati­on se gère aussi via Internet. À partir de 3 720 €. Condens 8700 i W.
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