Vitrage XXL, de l’énergie à revendre
Fini les façades vitrées en version passoires thermiques. L’époque des vérandas surchauffées en été et glaciales en hiver est révolue. Les vitres ne sont définitivement plus des surfaces froides. Les dernières générations affichent des performances isolantes toujours plus élevées, diffusent de la chaleur, et produisent même de l’énergie.
Les vitrages isolants renforcés
Introduite au début des années 1980, la technologie des vitrages à isolation renforcée (VIR) a vu ses performances multipliées par quatre. À l’origine, les VIR se contentaient de séparer leurs deux vitrages par un vide d’air non conducteur du chaud ou du froid. Un vide remplacé ensuite par une lame de gaz argon, voire de krypton. À cela s’est ajoutée, depuis, une fine couche transparente d’argent ou d’oxydes métalliques déposée sur l’une des faces intérieures du double vitrage. Cette couche piège les infrarouges et forme une barrière thermique qui retient la chaleur à l’intérieur du domicile en hiver, et la limite en été. Ces vitrages restent cependant moins performants que des triples vitrages.
Les vitrages chauffants
C’est la dernière innovation en date pour un confort optimum dans les vérandas. Turpin-Longueville en propose. Saint-Gobain Glass Bâtiment France aussi. Isolants, ces vitrages font office de systèmes de chauffage électrique par rayonnement. Visuellement, ceux-ci restent identiques aux doubles vitrages traditionnels. Chez Turpin-Longueville, des microparticules invisibles sont déposées sur l’ensemble de la surface interne du vitrage intérieur. Celles-ci jouent le rôle de résistance chauffante à basse température. Les câbles reliés à l’alimentation électrique sont intégrés au coeur des structures métalliques. Ainsi, le vitrage est-il branché directement sur le secteur, comme un radiateur électrique classique. La chaleur produite
est diffuse et rayonnante. Le coût de ces verres reste élevé. Il faut compter, en moyenne, 20 % de plus dans le budget d’une véranda.
Les vitrages photovoltaïques
Mis au point par une petite société aixoise baptisée Sunpartner Technologies, les vitrages photovoltaïques Wysips Glass renferment, entre deux couches de verre classique, un film photovoltaïque qui leur permet de produire de l’électricité. Ces vitrages semi-transparents (leurs taux de transparences sont variables et peuvent aller jusqu’à 70 %) sont utilisés pour des fenêtres, des façades, des murs rideaux, en allèges ou en impostes. L’énergie générée peut ainsi être utilisée en autoconsommation sur site ou pour alimenter d’autres fonctions intelligentes du vitrage, par exemple pour actionner un système opacifiant intégré qui va assombrir les fenêtres et réduire ainsi le rayonnement solaire en cas de forte chaleur. Leur puissance électrique est comprise entre 50 et 100 Wc/m2