L’escargot sur le toit
À Vezinnes, en Bourgogne Franche-Comté, cette ferme séduit Ludovic et Marie. Pendant près de dix ans, le couple mène une rénovation minutieuse de la bâtisse d’origine, avant d’entreprendre des travaux d’extension.
Alors qu’ils travaillent et vivent à Paris, Ludovic et Marie cherchent une résidence secondaire. Pour ne pas trop s’éloigner de la capitale et parce qu’ils y passaient des vacances étant enfants, ils choisissent le village de Vezinnes, à l’authenticité bourguignonne préservée. Ils découvrent alors une maison inhabitée, insalubre, mais sans surprise, car la toiture, en tuiles du pays, est en bon état. Dans cette ferme en U, l’habitation initiale ne comporte que trois pièces, mais son grand potentiel séduit les futurs propriétaires. Ils souhaitent en faire une maison de famille spacieuse pour que leurs trois enfants puissent, plus tard, en profiter avec leurs propres enfants. Les propriétaires comptent sur l’assistance d’une entreprise locale pour mener à bien ce projet.
Prendre son temps
Rapidement conscients de la présence de sources sur leur terrain, ils entreprennent la création d’un réseau de drainage
et d’un système de rétention pour dévier l’eau susceptible de remonter par capillarité dans les murs de la bâtisse. La rénovation se concentre d’abord sur les trois pièces qui composent l’aile gauche de la ferme. Isolation, menuiseries sur mesure, chauffage, plomberie et électricité ; le couple règle un poste à la fois pour apporter le confort nécessaire à l’usage qu’ils souhaitent faire de la maison.
Allier confort et caractère
Le jardin et les cours sont en friche ; Ludovic et Marie prennent le temps d’arranger les abords et d’aménager des espaces ombragés, à la manière de petits écrins de végétation entre les différentes constructions. En façade et à l’intérieur de la maison, la pierre retrouve son éclat grâce à un nettoyage à haute pression. Les joints sont piquetés, remplis d’un enduit, puis brossés. Les poutres, recouvertes de plâtre, sont sablées dans toutes les pièces et teintées dans le séjour. Les dalles de Bourgogne de la cuisine sont conservées. Elles contrastent avec le carrelage italien (Barrique Castagno) imitant un parquet, qui est mis en oeuvre dans le salon et la salle à manger. Les tommettes des chambres sont restaurées. Dans une volonté de préserver l’authenticité de la maison, le meuble de la cuisine, qui appartenait aux fermiers, est remis au goût du jour. La décoration est composée
Authentique, le vaisselier est remis au goût du jour
d’objets chinés au court du temps par nos deux passionnés de brocante. S’ils souhaitent préserver le cachet de la demeure, ils n’hésitent pas à remplacer toutes les menuiseries avec un double vitrage mixte alu/bois pour renforcer l’isolation. La chaudière au fioul est complétée par les deux cheminées d’origine. Les murs épais maintiennent la chaleur en hiver et garantissent la fraîcheur en été.
Dix ans plus tard, un projet d’extension
Les sources maîtrisées, la bâtisse d’origine restaurée, il est temps pour les propriétaires de poursuivre leur projet initial. À l’endroit de la future extension, un vide sanitaire est créé pour aligner les différents planchers des bâtisses. Des ouvertures entre les bâtiments sont ensuite réalisées ; puis, les travaux de second oeuvre achèvent la construction. Aujourd’hui, alors que Ludovic et Marie ont définitivement quitté Paris, ils habitent à temps complet la maison, aménagée en partie en chambres d’hôte ( L’escargot sur le toit). Bien décidés à s’installer durablement dans le village, ils viennent tout juste même d’y ouvrir une boutique de tapisserie artisanale ●
Une chambre d’hôte cosy et authentique