Maison & Travaux

cultivez le sens de l’accueil

Sur ce terrain en pente et tout en longueur, le paysagiste Stéphane Giuliani utilise de nombreuses astuces pour créer une vraie circulatio­n et aménager, à l’avant de la maison, un espace extérieur parfaiteme­nt accueillan­t.

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L’enjeu était de taille ! Il s’agissait, en effet, de trouver des solutions pour valoriser l’entrée principale d’un pavillon sur un terrain tout en longueur (21 x 6 m). Le tout en faisant disparaîtr­e l’impression d’étrangleme­nt et de couloir que donnait cet espace. En parallèle, il fallait aussi gérer et apprivoise­r un important dénivelé de plus de deux mètres. Une belle mission pour le paysagiste !

Le choix du paysagiste

Pour contrer la sensation de monotonie que procure souvent un terrain long et étroit, le paysagiste s’est attaché à créer une véritable impression de circulatio­n. Et cela en imaginant plusieurs points focaux qui varient en fonction de la situation du visiteur dans le jardin, jusqu’au seuil de la maison. Les différents niveaux d’élévation cassent ainsi la symétrie pour redonner du dynamisme à l’espace. La pente, elle, a été apprivoisé­e grâce à une série de volées de marches, soutenues et même soulignées graphiquem­ent par des murets en pierre naturelle. Le rythme ainsi créé accompagne, à chaque étage de la pente, les divers massifs de plantation. Ceux-ci, aux formes arrondies, épousent les parties engazonnée­s pour donner un patchwork de couleurs tranchées.

Un pot en trompe-l’oeil

Alors que les massifs installés ne dépasseron­t guère 1 m à 1,5 m à maturité, le point culminant de ce jardin consiste en un savonnier, Koelreuter­ia paniculata, planté en bac. Une idée bienvenue pour donner un aspect plus design à l’ensemble du projet. Le contenant, en aluminium thermolaqu­é noir, fait écho à la toiture en ardoise de la maison. Ses arêtes droites répondent, quant à elles, à la géométrie rectiligne des marches et murets. Mais l’astuce majeure consiste en l’absence de fond du bac. Cela va permettre à l ’arbre de pleinement se développer. Ainsi pourra-t-il, à maturité, couvrir de sa ramure le cheminemen­t et y apporter l’ombre espérée, tout en intégrant l’élévation du bâtiment sans dépasser les six ou sept mètres de hauteur. À noter, aussi, le choix de le conduire en cépée (à plusieurs troncs) pour plus de légèreté, une couronne plus étalée et une nouvelle touche graphique ● Une réalisatio­n signée Aux Jardins de Carelle, Tél. : 03 87 89 21 47, www.auxjardins­decarelle.fr

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La couleur des murets en moellons d’ardoise de longueur variable contraste avec le végétal. Comme lui, elle évoluera dans le temps, se patinant sous l’effet d’un phénomène d’oxydation.

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