8 EMPREINTE CARBONE
Pour comparer le bilan écologique des matériaux isolants, il faut se référer à la valeur de leur énergie grise (énergie primaire nécessaire pour le cycle de vie d’un produit : extraction, transformation, distribution et recyclage) et à leur contribution à l’effet de serre. La laine de verre bénéficie d’une empreinte carbone moyenne parmi les différents isolants. Il faut de l’énergie pour faire fondre le verre, mais le sable et le verre recyclé sont achetés à proximité des usines pour limiter le transport. La laine de verre peut être comprimée pour réduire son volume de moitié pendant le transport. Dans les usines, tous les déchets sont recyclés. Mais sur les chantiers de construction, rares sont les industriels qui récupèrent les chutes et déchets. L’ensemble de la filière travaille cependant sur un gros projet concernant la recyclabilité. Le polystyrène est fabriqué à partir de pétrole, mais contient seulement 2 % de matière pour 98 % d’air. Le procédé en usine utilise uniquement de la vapeur d’eau. Dans l’analyse de l’ensemble de son cycle de vie, il apparaît plutôt bien classé par les organismes indépendants. Sa non-compressibilité induit de forts coûts de transport, d’où un important maillage en usines sur le territoire français. Le PSE est recyclable à l’infini, sous réserve de disposer de déchets propres et non souillés. Tous les industriels sont en mesure de recycler l’ensemble de leurs déchets de fabrication. Mais pour le polystyrène en fin de vie, sa valorisation est encore très peu organisée en France.