Combles habitables
Des solutions pour un plancher parfait
Des solutions pour un plancher parfait
Le plancher des combles doit être adapté à l’usage, donc à la charge qu’il va supporter. Et avant de penser à l’esthétique, il faut prendre en compte la solidité, la rigidité et la planéité du grenier, avant de le transformer en espace d’habitation. Différentes solutions de réfection existent. Tout dépend des problématiques rencontrées.
Lorsqu’un grenier est utilisé seulement comme un espace de stockage, on a rarement besoin de le renforcer. Ce n’est pas le cas si on envisage de transformer les combles en pièces habitables. Dans une maison à charpente industrielle (en W), le plancher est généralement constitué de plaques de plâtre suspendues à une ossature métallique. Il n’a aucune capacité de portance. Tout est donc à revoir. Avec un plancher existant, il faut tout d’abord examiner l’épaisseur des lames ou des panneaux (un minimum de 22 mm est recommandé), ainsi que leur état. Si le plancher est vermoulu ou fissuré, il faut le changer. Poutres et solives doivent aussi être examinées, ainsi que leur ancrage dans le mur. Des pièces sont abîmées ? Elles doivent être remplacées. Si leur épaisseur est insuffisante, elle devra être doublée. Les normes en vigueur estiment à 150 kg/m² uniformément répartis la charge d’un plancher. Cela correspond, notamment, à la capacité d’un plancher en panneaux de 22 mm d’épaisseur et soutenu par des solives espacées de 45 à 50 cm. Mais cela n’est pas suffisant pour accueillir des bibliothèques chargées de livres ou une grande baignoire îlot.
Remise à niveau du plancher
Dans les vieilles maisons à rénover, le plancher est souvent déformé. Il faut alors le remettre à niveau. Dans le cas où le plan
cher n’est pas porteur, il est obligatoire de le rendre porteur en ajoutant des solives au- dessus du solivage existant. Il faut profiter de l’espace entre les deux pour installer un isolant phonique. Si les murs sont en béton, les solives peuvent y être ancrés à l’aide de sabots métalliques. Si les murs sont en pierre, les solives doivent être insérées dans les murs. Le nouveau solivage sert de support à des plaques d’OSB, d’aggloméré (de préférence hydrofuge) ou de bois massif.
Lorsque le plancher est porteur, il existe plusieurs solutions. La première consiste à poser sur le plancher des lambourdes dont on ajuste la hauteur à l’aide de cales. Puis, on ajoute un plancher en bois. Il faut
savoir que l’OSB et l’aggloméré ne peuvent pas être recouverts de carrelage. Autre solution : réaliser une chape légère à l’aide de billes isolantes qui viennent niveler le sol, puis poser dessus des plaques de sol Fermacell de 20 mm. Celles-ci s’assemblent par raccord à feuillure, sans fixation sur le plancher existant. L’installation est rapide et permet d’éviter les ponts thermiques. Les plaques sont ensuite vissées et collées entre elles. Cette chape sèche est alors prête à accueillir n’importe quelle finition, même du carrelage. Si le plancher n’a qu’une toute petite différence de niveau (moins de 5 cm), un ragréage est possible après avoir bouchés les petits trous avec du mastic silicone et du scotch. Après le ragréage, une finition peut être posée : moquette, jonc de mer, PVC, parquet flottant en évitant le parquet collé.
Renforcement d’un plancher bois par méthode traditionnelle
Il est essentiel de déterminer l’ensemble des sollicitations du plancher et les charges qu’il devra supporter. Ces informations permettent de définir l’entraxe idéale des solives et/ou lambourdes et de vérifier s’il faut prévoir des cours d’entretoises supplémentaires entre solives selon le type et le format du plancher envisagé ( lames, panneaux...). Si l’écartement des solives est supérieur à 40 cm, leur renforcement s’effectue avec la pose de lambourdes fixées entre les solives. Posées tous les 30 à 45 cm, elles peuvent, en même temps, rattraper l’irrégularité du sol pour le rendre parfaitement plan. Il faut aussi s’interroger sur les performances d’isolation thermique et acoustique souhaitées. La hauteur des solives et leurs liaisons avec les murs peuvent être
Dans les vieilles maisons à rénover, le plancher est souvent déformé
déterminantes, de même que l’emplacement de l’escalier et de la trémie. Poutres et solives en bois représentent une solution performante et économique. Elles peuvent être en bois massif, reconstitué, lamellé-collé ou prendre la forme de poutres composites à membrures en bois ou matériaux dérivés. La pose requiert de respecter certaines règles : la longueur des dalles de plancher doit être perpendiculaire aux supports. Les dalles sont posées à joints décalés d’une rangée à l’autre. En périphérie, les rives non assemblées des panneaux doivent reposer sur un cours de lambourde, entre les solives aux extrémités de travées. Les panneaux doivent reposer sur au moins trois appuis (éventuellement sur deux appuis en extrémité de travée). Pour tenir compte des variations dimensionnelles des panneaux dues à l’humidité, il convient de prévoir 1,5 mm/m de jeu en périphérie de chaque panneau à bord droit, et 10 mm de jeu reporté en périphérie de la surface de dalles usinées rainure-languette. Les panneaux sont fixés par pointes torsadées ou crantées, par agrafes ou par vis.
Rénovation d’un plancher avec du béton léger
L’emploi d’un béton léger pour rénover un plancher peut s’avérer adéquat grâce à sa faible masse volumique : 400 kg/m3 contre 2300 kg/m3 pour du béton ordinaire. Ce faible poids permet de réduire l’armature d’un plancher ou de rénover un plancher affaibli. Le béton allégé a aussi pour avantage d’offrir une bien meilleure isolation thermique et acoustique qu’un béton classique grâce aux bulles d’air qu’il contient. Toutefois, sa capacité d’isolation augmente en même temps que sa densité – donc sa résistance – diminue. C’est pourquoi il faut préalablement évaluer le poids que devra supporter le plancher.
Isolation acoustique
Il existe plusieurs solutions pour une isolation acoustique. La première consiste à réaliser une dalle sèche à l’aide de vermiculite ou granulats d’agile, recouverte d’un support (panneaux de bois ou autre). La seconde est l’utilisation de panneaux isolants rigides posés directement sur les solives et lambourdes. Ils sont légers, faciles à manipuler et à mettre en oeuvre. La troisième : l’emploi d’une bande résiliente, membrane antivibratoire, qui se pose entre les solives et le plancher de dalle
Le béton léger est une solution à envisager : il possède une faible masse volumique