Du pavillon à la villa contemporaine
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Après avoir hésité à vendre leur pavillon, construit en parpaing au début des années 1980, les propriétaires ont finalement décidé de confier à l’architecte Samuel Ridoux la mission de le moderniser jusqu’à faire oublier ses origines et le transformer en une villa contemporaine.
Cet te modernisat ion ne concernait pas uniquement l’apparence du pavillon. Les propriétaires souhaitaient également d’importantes transformations à l’intérieur. Il fallait métamorphoser la cuisine, jugée trop petite et vétuste, dégager une grande pièce à vivre qui pourrait non seulement contenir le salon, la salle à manger, mais aussi un piano quart de queue. Sans oublier d’ajouter une chambre d’amis et une salle de jeux et de rénover toutes les pièces de la maison, en améliorant les performances énergétiques de l’ensemble.
S’agrandir
Parallélépipède simple, couvert d’une toiture deux pentes revêtue d’ardoises amiantées, le pavillon couvrait à l’origine 166 m2. Samuel Ridoux a proposé de l’agrandir de deux extensions destinées à abriter les pièces manquantes. D’une surface de 76 m2, ces extensions ont permis de porter la surface globale de la maison de 166 à 242 m2. Fabriquées en ossature bois, isolées avec de la ouate de cellulose, les deux extensions se situent dans le prolongement de la maison. La première, directement accolée à la maison existante, rompt avec l’architecture de celle-ci avec sa forme cubique, sa toiture plate et ses matériaux. Lui succède la seconde, qui reprend, au contraire, ses formes, angles, proportions et matériaux. Cette succession crée un jeu de volumes qui donne de la modernité à l’ensemble. L’extension cubique semble avoir été glissée au coeur d’un bâtiment unique.
Disposition intérieure
Déployée sur une double hauteur, l’extension cubique abrite aujourd’hui la salle à manger ouverte sur l’ancienne pièce à vivre grâce à la dépose du pignon. Ouverts l’un sur l’autre, les deux espaces (salon et salle à manger) apparaissent néanmoins clairement marqués par la différence
Grâce à un judicieux jeu de volumes et de matériaux, la maison gagne en modernité
de hauteur de plafond. La deuxième extension abrite à un étage la chambre d’amis, à l’autre la salle de jeux. Dans la bâtisse originelle, les emplacements ont été conservés, à l’exception de celui de la cuisine déplacée à une extrémité de la maison, quelques cloisons ont été abattues pour augmenter la surface de certaines pièces.
Lifting extérieur
Pour embellir extérieurement le pavillon, le transformer en villa, Samuel Ridoux a proposé de l’envelopper intégralement dans une nouvelle peau d’aspect plus contemporain, une proposition qui permettait, en outre, de réaliser une isolation par l’extérieur et de satisfaire ainsi à une autre demande des propriétaires. Réalisée à l’aide de panneaux en fibre de bois, l’ITE est recouverte d’un bardage en fibrociment ( Equitone) de couleur sombre. Cette mise en oeuvre a permis de conserver certaines fenêtres et d’en déplacer d’autres. Parallèlement, le toit a également été isolé par sarking, après dépose des ardoises amiantées, avec pour finition une couverture en zinc à joint debout ( VMZinc). L’extension cubique à toiture plate offre un matériau de bardage différent, des lattes en Red Cedar posées à claire-voie, qui accentue sa singularité au sein de l’ensemble. La modernité de l’ensemble a été renforcée par le remplacement des menuiseries anciennes par des modèles en aluminium gris anthracite ( Technal). Les ouvertures ont été optimisées sur les façades sud et ouest afin de bénéficier d’apports de chaleur. L’extension cubique présente ainsi côté sud une baie haute de 6 m et large de 4 m !
Les gens qui découvrent la maison pour la première fois imaginent qu’il s’agit d’une construction neuve