3 QUESTIONS À L’ARCHITECTE...
Comment avez-vous abordé cette mission ?
Avec beaucoup de doutes. Au sein du lotissement, toutes les constructions sont plus ou moins identiques, et cette ressemblance résulte d’un consensus culturel entre les habitants. Faire de l’architecture contemporaine, c’était prendre le risque de donner naissance à un monstre que tout le monde montrerait du doigt. Nous souhaitions répondre au programme fonctionnel, sans nous émanciper de ce contexte culturel.
Comment vous y êtes-vous pris ?
Dans un premier projet, l’intégralité de la baie vitrée du rez-de-chaussée était montée sur de gros vérins. À l’étage, les deux petits pavillons présentaient également des façades vitrées, mais doublées par une structure métallique, type grillage, sur laquelle venait grimper une glycine. La baie vitrée du rez-dechaussée glissait derrière ce grillage végétalisé en position ouverte. La mairie a refusé ce projet en exigeant que nous nous en tenions aux matériaux présents dans le lotissement. Nous avons donc conservé la forme générale et l’idée d’un grand vitrage escamotable au rez-de-chaussée, mais opté pour des façades en enduit classique. Le résultat est hybride avec un rez-dechaussée contemporain très ouvert, qui reprend l’usage du plan libre, et un étage qui copie de manière servile le langage convenu de la zone pavillonnaire.
Êtes-vous par ailleurs intervenu sur la maison existante ?
Nous avons réisolé son enveloppe par l’extérieur et géré tous les raccords de sols et de murs nécessaires à l’intérieur. Notre mission s’arrêtait là.