Gagner des combles perdus
À l’origine, c’était un petit appartement parisien de 46 m2, avec deux chambres, une cuisine, un salon et une salle de bains, doté d’une belle hauteur de plafond de 2,60 m, et surmonté de combles monopentes atteignant une hauteur maximale de 1,20 m apparemment inexploitable. L’architecte Sylvie Cahen nous démontre l’inverse ! CHIFFRES CLÉS
Surface de l’appartement avant travaux : 46 m2
Hauteur sous plafond avant travaux : 2,60 m
Surface de l’appartement après travaux : 55 m2
Hauteur sous plafond après travaux échelonnée : entre 3,80 et 2,60 m
Prix d’achat des combles perdus : environ 500 €/m2
Toit une pente
L’intégralité du plancher entre l’appartement et les combles a été déposée, libérant un généreux volume qui invitait le plan à se déployer à la verticale. Suivant la pente du toit qui s’accentue en s’éloignant de la façade sur rue, ce volume augmente pour atteindre son maximum au fond de l’appartement, là où se tiennent la cuisine et la salle de bains. Ces deux pièces ont été compressées sous un nouveau plancher ramené à 2 m de haut, pour permettre la création au-dessus d’une boîte suspendue à la toiture, qui abrite aujourd’hui une chambre supplémentaire, dont le plafond culmine à 1,80 m. Deux fenêtres ont été ouvertes dans la toiture : une au sein de la boîte, l’autre au-dessus de la cuisine, dans sa partie laissée en double hauteur. Entre ces deux pièces, une fenêtre intérieure installée dans la cloison de la boîte permet à la lumière et aux regards de circuler. L’accès à la boîte se fait par un escalier positionné entre l’entrée et la chambre parentale. Sous ses marches ont été créés des rangements accessibles depuis cette dernière. À l’étage, le palier d’arrivée de l’escalier se situe là où la pente est la plus faible (1,20 m) pour ne pas empiéter sur les surfaces de vie dominées par de plus grandes hauteurs. Partout ailleurs, l’appartement profite de la hauteur libérée par l’intégration des combles.