Une bourgeoise en quête d’harmonie
Construite au début du XXe siècle, aux abords de Lyon, cette maison
bourgeoise souffrait d’un manque de fonctionnalité et d’harmonie. Un agrandissement au XXIe siècle et des remaniements partiels au fil des ans avaient brouillé son identité. L’intervention de l’architecte d’intérieur Tiphaine Thomas a permis d’y remédier.
La maison possédait un beau cachet ancien et un charme indéniable. Pourtant, ses propriétaires n’étaient pas pleinement satisfaits. Les pièces intérieures, un peu vétustes, trop sombres, n’invitaient pas à s’y attarder. Les extensions vérandas plus récentes affichaient par contraste une modernité qui pouvait sembler peu accueillante, malgré les choix de matériaux en accord avec l’existant. Pour apporter une cohérence à l’ensemble, les propriétaires ont décidé de recourir aux services d’une architecte d’intérieur.
Cachet ancien et confort moderne
Les aménagements intérieurs existants manquaient de cohérence. En effet, tandis que la véranda offrait de beaux
volumes, le salon était réparti sur deux espaces exigus ; un cloisonnement partiel empêchait de profiter pleinement du volume de la cuisine. Sombres, chargées, mal agencées et peu fonctionnelles, ces deux pièces méritaient une modernisation et une reconfiguration qui leur permettraient d’être exploitées de manière optimale. Leurs cloisons intérieures ont ainsi été déposées, libérant de généreux espaces qui profitent désormais de la lumière provenant des vérandas adjacentes et échangent entre eux de belles perspectives. Ces transformations suggérées par l’architecte d’intérieur Tiphaine Thomas, du studio Skéa Designer, ont été effectuées pour faire naître un sentiment d’harmonie dans l’ensemble du rez-de-chaussée et pour révéler, autant que possible, le cachet ancien des lieux, donc leur authenticité…
Révolution en cuisine
Ainsi en est-il de la cuisine, pièce la plus transformée, qui a abandonné son mobilier en bois foncé, vu sa cloison intérieure supprimée, adopté un vaste îlot central dans l’air du temps, mais a toutefois conservé son sol en carreaux de ciment, son piano de cuisson et son ancien radiateur. La hotte, également d’origine, a été conservée, mais modernisée grâce à la suppression de son ancien carrelage orangé, remplacé par une simple peinture claire. Le choix très contemporain et neutre de façades blanches avec un pourtour et un plan de travail effet bois permet d’attirer l’attention sur le charme de cette pièce et de certains détails anciens ou vintages. Une suspension multicolore Muuto E27 achève l’ensemble par une touche à la fois contemporaine et fantaisiste. Ce mélange harmonieux de styles et d’époques se retrouve aujourd’hui partout dans la maison. Il est devenu sa marque, son identité.
L’extérieur en fil conducteur
Autre parti pris majeur de l’architecte d’intérieur Tiphaine Thomas : amener l’extérieur à l’intérieur de la maison. L’architecte a laissé la nature s’épanouir au sein des vérandas, en installant des plantes, mais aussi, et surtout, en continuant de décliner cette thématique dans la cuisine et le salon, avec, encore, la présence de plantes. L’aspect nature est accentué grâce au choix évocateur du mobilier : des chaises longues, un abat-jour aux allures de chapeau de paille ou de parasol, des planches en bois chinées et transformées en luminaire. Enfin le choix de
matériaux naturels, avec, en particulier, le remplacement d’un ancien lino dans le salon par un vrai parquet en chêne.
Dans l’air du temps
À ces partis pris, qui ont dicté la rénovation, s’ajoute un travail sur la couleur, avec des fonds clairs, mélanges de blanc, de grège, de gris lumineux, que dynamisent dans l’entrée des notes de couleurs vives posées dans les angles du couloir. Le travail de l’architecte d’intérieur a également porté sur le choix d’un mobilier dans l’air du temps, avec une association de pièces chinées et d’éléments contemporains, et la multiplication d’accessoires déco qui apportent confort et charme aux aménagements (coussins, plaids, guirlandes lumineuses…). Prochaine étape à venir : l’étage !