AVIS D’EXPERT
Les performances énergétiques (R) d’un matériau isolant rendent-elles compte du confort qu’il apporte ?
Non, car le ressenti thermique dépend aussi de l’inertie du matériau et de sa perméabilité à la vapeur d’eau (perspirance de la paroi) d’où son rôle de régulateur d’hygrométrie dans le bâtiment.
Comment le choisir ?
L’isolant doit donc être choisi en fonction de la structure du bâtiment : murs en pierre, en béton ou ossature bois. Chaque paroi agit physiquement de manière différente, donc l’isolant doit être adapté aux caractéristiques de la structure sur laquelle il est appuyé.
Que faut-il privilégier ?
L’emploi de matériaux biosourcés doit être la priorité, car leur bilan écologique est meilleur. Attention, certains, comme le chanvre, sont des solutions onéreuses, mais tellement confortables que les occupants ne voudraient pour rien au monde habiter ailleurs…
Cela revient-il à considérer que les émissions de CO2 ne constituent qu’un paramètre parmi d’autres de la rénovation énergétique ?
C’est le paramètre prioritaire. Les architectes sont, avant tout, des prescripteurs qui créent des espaces à vivre en harmonie avec l’environnement. Nous devons proposer ce qui est durable et sain pour nos clients. Le choix de ce que nous mettons en oeuvre dans une enveloppe de plus en plus étanche à l’air demande une attention particulière. Les produits comportent beaucoup de constituants chimiques, qui ont des répercussions sur notre santé. Par exemple, le taux de COV des peintures, des colles, les meubles… Choisir de bons électriciens formés à l’électricité biotique et en mesure d’installer des rupteurs de champs (ondes électromagnétiques néfastes) s’inscrit aussi dans une démarche saine. Notre rôle d’architecte est d’accompagner les artisans sur des prescriptions intelligentes. architecte-angers.com