Climatisation
Les étés se faisant de plus en plus chauds, la tentation est grande de s’équiper d’un système de climatisation. Un choix qui ne doit pas se faire à la légère et surtout pas dans l’urgence, une fois les fortes chaleurs installées.
Outre le climatiseur mobile qui se présente comme une solution d’appoint, on trouve différents systèmes de climatisation sur le marché. Parmi eux, le climatiseur monobloc se compose, comme son nom l’indique, d’une seule unité qui contient le fluide frigorigène ainsi que les différents éléments nécessaires à son fonctionnement. Il est raccordé à l’extérieur par une gaine, par laquelle l’air chaud est évacué. Mais la plupart des climatiseurs vendus sont composés d’une unité extérieure raccordée à une ou plusieurs unités intérieures (splits). Ils sont en grande majorité réversibles, produisant de la chaleur en hiver et de l’air frais en été. Il s’agit de pompes à chaleur air/air (aérothermiques). En mode chauffage, l’unité extérieure récupère les calories contenues dans l’air pour chauffer l’habitation. Au contraire, en été, les calories présentes à l’intérieur sont évacuées à l’extérieur.
Monosplit ou multisplit
Dans le cas des monosplits, l’unité extérieure est reliée à une seule unité intérieure, pour réchauffer ou climatiser la pièce de vie principale le plus souvent, ou une chambre par exemple. Mais il est aussi possible d’opter pour un multisplit, raccordé à plusieurs unités intérieures (de deux à cinq en moyenne) ce qui permet de climatiser plusieurs pièces d’une maison, dont les températures peuvent être gérées indépendamment. Un système multisplit implique plusieurs liaisons frigorifiques (entre l’unité extérieure et les unités intérieures), ce qui contribue à faire grimper le coût de l’installation.
Unité murale, console, système gainable
L’unité intérieure peut se présenter sous différentes formes. L’unité murale est la plus courante ; elle s’installe sur un mur, en hauteur. Même si cette solution n’est pas la plus discrète, ces équipements tendent à devenir de plus en plus compacts et esthétiques. Autre possibilité : la console, qui s’installe sur la partie basse d’un mur, posée au sol ou, éventuellement, encastrée. Ses dimensions et son format s’apparentent à ceux d’un radiateur (elle peut justement être installée à la place de radiateurs électriques). Ces deux types d’équipements sont adaptés dans le neuf ou en rénovation.
Pour plus de discrétion, il existe également des systèmes gainables. Dans ce cas, l’unité intérieure est dissimulée dans les combles ou dans le faux plafond (sous la forme d’un plafonnier encastré ou de cassette). Seules les grilles sont apparentes. Ces équipements sont plutôt destinés à être installés dans des logements neufs ou lors d’importants travaux de rénovation. À noter qu’une solution gainable monosplit peut rafraîchir et chauffer plusieurs pièces par l’intermédiaire d’un réseau de gaines.
Climatiseurs Inverter
De plus en plus répandue, la technologie Inverter permet de gagner en confort et d’économiser de l’énergie. Alors qu’un climatiseur classique fonctionne en mode on/off (il s’éteint quand la température désirée est atteinte et repart au moment où elle remonte), les modèles Inverter fonctionnent en continu, leur vitesse et leur puissance variant pour compenser les changements de température. Cela limite les démarrages et redémarrages, les pics de température (accompagnées d’une sensation de courant d’air) et le bruit émis par le compresseur. La longévité s’en trouve aussi améliorée. L’économie d’énergie, elle, est de l’ordre de 30 % par rapport à un climatiseur classique.
Classe d’efficacité énergétique et SEER
Les climatiseurs traînent une réputation d’appareils énergivores, mais ils consomment de moins en moins d’énergie. D’autant que l’étiquette énergie, à laquelle on peut se fier pour choisir un appareil qui consomme peu (classes A++ et A+++), s’accompagne d’exigences d’écoconception qui obligent les fabricants à concevoir des équipements de moins en moins énergivores.
Sur l’étiquette, on peut également consulter le SEER (Seasonal Energy Efficiency Ratio), qui indique la performance énergétique en mode rafraîchissement (rapport entre puissance de réfrigération et énergie consommée). Plus il est élevé, plus l’appareil est économique. Idem pour le Scop qui renseigne sur les performances en mode chauffage pour les appareils réversibles.
Installation et maintenance, une histoire de pro !
De nombreux paramètres doivent être pris en compte pour choisir un climatiseur : surface, nombre de pièces à climatiser, mais aussi efficacité de l’isolation, orientation géographique, climat, besoins, budget…
Faites appel à un professionnel qualifié (entreprise habilitée à intervenir sur des circuits frigorifiques) qui réalisera un bilan thermique pour vous aider à choisir l’équipement adéquat. Il saura aussi où et comment installer le climatiseur. Par exemple, il évitera de placer une unité intérieure face à un endroit où vous restez statique. Certaines règles doivent aussi être respectées quant à l’emplacement de l’unité extérieure, pour éviter les nuisances sonores et pour la protéger des aléas climatiques. Certaines entreprises proposent des contrats de maintenance, éventuellement tout compris (par exemple, des offres mensualisées incluant la fourniture et l’installation du matériel plus l’entretien). Dépoussiérez votre climatiseur et nettoyez ses filtres vous-mêmes, en revanche, en cas de panne, consultez un pro