« L’idée générale était de conférer à cette maison de ville un esprit vacances »
À quelles contraintes avez-vous été confronté ?
Nous sommes au centre-ville de Bordeaux, ce qui implique des contraintes de PLU, avec l’interdiction de modifier la façade de l’échoppe sur rue et obligation de conserver la pente de la toiture de ce côté-ci aussi. Je ne pouvais pas non plus modifier la profondeur de la maison, et je devais réussir à creuser une piscine en coeur d’îlot. Voilà pour les contraintes urbaines. Pour le reste, j’avais des contraintes programmatiques, en particulier la conservation du garage et la nécessité d’adapter la maison à une famille recomposée de six personnes. Et, enfin, des contraintes budgétaires pour cette réhabilitation très lourde qui s’apparente à du neuf, avec une enveloppe qui devait rester en deçà de 2 800 €/m2.
Comment avez-vous composé avec ces contraintes ?
Les contraintes du PLU ont été intégrées par la création d’une surélévation qui ne concerne que l’arrière de la maison. Les contraintes programmatiques ont été servies par la création du palier central à l’étage, sous le puits de lumière. Celui-ci fonctionne comme un palier autour duquel s’organise un grand nombre de pièces, qui bénéficient de sa lumière en second jour. Enfin, les contraintes budgétaires nous ont forcés à aller nous fournir en matériaux au moins cher – par exemple à Marrakech, au Maroc, pour les carreaux de ciment et zelliges –, et à recourir aussi souvent que possible à la récupération.
De quoi êtes-vous le plus satisfait ?
Ma plus grande satisfaction est d’avoir réussi à mixer les codes d’une villa balnéaire et d’un loft dans une maison de ville. Le résultat est chaleureux et s’intègre parfaitement à son environnement urbain. Cela en fait un objet architectural singulier. tdesignarchitecture.com