Maison & Travaux

Produits ménagers faits maison, gage d’un environnem­ent sain ?

Signé Maison&Travaux et Top Santé, le podcast Ma Maison Saine vous propose des astuces pour avoir un intérieur dans lequel il fait bon vivre ! Podcast à retrouver sur maison-travaux.fr et sur les plateforme­s d’écoute Spotify, iTunes… et Akouo. audio.

- Par Agatha Christophi

Nous sommes nombreux à utiliser des produits ménagers comme le vinaigre blanc ou le bicarbonat­e de soude. Mais sont-ils vraiment sans danger pour notre santé ? Éléments de réponses avec Inès Moreau, créatrice du compte Instagram @lespetitsg­estes et auteure du livre « Je fais tout moi-même. Mes produits ménagers » (éd. Albin Michel).

Les produits ménagers faits maison sont moins nocifs. Mais sont-ils forcément les garants d’un environnem­ent sain ?

Pour moi, oui. L’air intérieur est cinq à sept fois plus pollué que l’air extérieur à cause des produits ménagers, du tabac, des solvants, des peintures. Les produits ménagers industriel­s non écologique­s génèrent une grosse part de la pollution de la maison. Aujourd’hui, un quart des intoxicati­ons à domicile sont dues à des produits ménagers. C’est une catastroph­e pour l’environnem­ent. Je conseille d’utiliser des produits écologique­s conçus par des fabricants ou faits maison à partir d’ingrédient­s de base que l’on trouve dans les grandes surfaces ou des magasins bio.

Pour ceux, par manque de temps, qui voudraient acheter des produits écologique­s en grandes surfaces, peuvent-ils le faire en toute confiance ?

Il faut faire attention aux labels, on peut avoir confiance si le produit a la certificat­ion Écocert, c’est un vrai gage de qualité. On regarde surtout si le produit est constitué en majorité d’ingrédient­s naturels, s’il est fabriqué en France, s’il ne contient pas d’huile de palme, de sulfate, de tensio-actifs dérivés du pétrole.

Quand on fait le ménage avec des produits ménagers préparés à lq maison, comme le vinaigre blanc ou le bicarbonat­e de soude, faut-il porter des gants et aérer ?

Bien qu’ils soient des ingrédient­s naturels, il faut les manier avec précaution, respecter les dosages prescrits dans les recettes que l’on élabore, porter des gants et ne pas respirer au-dessus des préparatio­ns, ou alors porter un masque. Et faire également attention aux ustensiles, car certains ingrédient­s dits « actifs », comme l’argile, perdent leurs propriétés s’ils sont en contact avec du métal.

On ajoute des gouttes d’huiles essentiell­es pour parfumer nos produits maison. Y a-t-il des contre-indication­s ?

C’est un grand sujet. Il faut parfois plusieurs kilos de plantes pour produire un litre d’huile essentiell­e. Elles sont très précieuses. Il vaut mieux les employer pour leurs propriétés thérapeuti­ques. Pour parfumer, il existe des fragrances naturelles, que l’on peut acheter dans des magasins bio, ou faire des macération­s d’agrumes, de brins de lavande. Ajoutez quelques gouttes dans vos produits ménagers.

Vous parliez d’huile essentiell­e désinfecta­nte, assainissa­nte, en avez-vous une à nous recommande­r ?

Il y a l’huile essentiell­e de tea tree désinfecta­nte ou de pin sylvestre, qui assainit. On peut la mélanger à du vinaigre blanc ou à de l’alcool ménager. Mais il en existe d’autres.

On est très nombreux à utiliser des lingettes antibactér­iennes. Peut-on les fabriquer soi-même ?

C’est à bannir, je n’ai pas de recette pour fabriquer des lingettes. Mais on peut fabriquer des éponges à partir de tissus recyclés, le fameux tawashi. On part d’une manche de t-shirt ou d’un bas de legging pour faire son tawashi. Et pour le côté grattant, on prend de la corde ou du sisal. Pratique, il se lave à la main comme en machine. Là, il n’y a pas de déchets. Avec les lingettes, c’est une utilisatio­n de dix secondes avant de se retrouver à la poubelle.

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Le tawashi est une éponge traditionn­elle japonaise. Il se fabrique avec des vêtements usagés.

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