FRANÇOIS LEVALET…
VOL AU-DESSUS DU PATRIMOINE NORMAND
De ma formation de géographe, j’ai sûrement retiré un attrait pour la lecture des paysages. C’est même devenu une habitude avec le temps, le plaisir de se poster sur une colline, à regarder le panorama alentour, en essayant de lire dans les reliefs les particularités de la géologie, de comprendre l’action des hommes sur leur territoire. Puis la photographie par cerf-volant est venu, comme un excellent moyen de pouvoir prolonger mon regard, de porter un oeil neuf sur le monde, me permettant de partager aux yeux de tous ces multiples point de vue, de faire découvrir nos paysages et notre patrimoine quotidien sous un angle inédit. Tel un oiseau qui glisse au faîtage des églises ou à la cime des forêts, l’appareil photo porté par le cerfvolant m’offre un outil exceptionnel pour raconter l’histoire d’un territoire tandis que mes deux pieds restants bien au sol, dans la boue ou la poussière m’autorisent toutes les rencontres possibles. Car c’est sûrement ça qui apporte à la photographie aérienne par cerf-volant ce supplément d’âme. À l’inverse d’un survol rapide en hélicoptère, l’envol de mon cerf-volant provoque à tous les coups la rencontre, ici d’un groupe d’enfants joyeux, là d’une personne âgée sortie de son potager… »