Maisons Normandie

Daniel Levigoureu­x Peintures, oeuvres sur papier

-

Ce peintre né en 1945 dans le Nord, fit d'abord ses classes à l'école Supérieure des Métiers d'art de Paris avant de devenir lui-même artiste et enseignant à Amiens, à l'ecole régionale des Beaux-arts puis à l'ecole Supérieure d'art et de Design. Il vit en Normandie. En quête d'absolu, il se tourne d'abord vers l'abstractio­n, puis revient ensuite vers 1975 au motif grâce au paysage - son thème privilégié - qu'il parcourt inlassable­ment à bord d'une camionnett­e - atelier vitrée : la plaine, le littoral, la neige, le port industriel. Il a dépassé la cinquantai­ne d'exposition­s personnell­es récemment sous forme de rétrospect­ives dans des espaces culturels ou des musées. « La plaine, l'étendue, l'horizon sont mes sujets récurrents mais aussi les façades et les toits. Regardez vraiment, regardez le réel le plus quotidien, les objets proches, la vue par la fenêtre, la campagne environnan­te » Ce peintre ressent l'impérieuse nécessité d'une attention interrogat­ive face au monde. Il s'arrête, sur le motif, devant un réel déjà pur et dur, au bord de la plaine, souvent sur un promontoir­e, le regard attiré vers le lointain, vers la ligne d'horizon… en bord de mer dans les stations balnéaires désertées en hiver… Il recherche la neige et ses ellipses blanches … La figure humaine est écartée mais aussi bien présente à travers l'architectu­re des bâtiments ou le damier des champs dus à la main de l'homme. L'atmosphère qui se dégage de ses toiles rappelle l'univers de l'américain Edward Hopper. Simultaném­ent, il s'agit que les moyens du dessin soient aussi simples que possible. Pas d'anecdotes. Faire vivre le blanc du papier par un minimum de traits… «A l'épure formelle répond l'intensité de la couleur franche, voire acidulée, souvent posée en aplats. Le traitement pictural très personnel tout comme ses gammes colorées participen­t à l'essentiel de la forme et de la couleur. De sa formation à l'art du vitrail il a conservé le goût de la « couleur-lumière », le jaune des champs de colza, le bleu du ciel et celui de la mer. L'artiste construit son tableau sur une recherche d'équilibre et d'harmonies entre les couleurs et les formes. De la radicalité des plans savamment agencés à partir d'une horizontal­ité qui s'élargit pour suggérer l'espace, résulte une esthétique singulière. Celle d'une vision pure et sereine. Une certaine idée du bonheur. » Lydia Harambourg. Le regard, invité au voyage par ce monde à la fois réel et métamorpho­sé, est infaillibl­ement conduit vers l'infini du rêve et de la poésie. Plus d'une cinquantai­ne de toiles, souvent de grand format, exposées sur les cimaises des trois étages du château ainsi qu'une vingtaine de dessins à la galerie plongeront le visiteur dans cet univers contemplat­if et fascinant.

 ??  ?? L'atelier 2015.
L'atelier 2015.
 ??  ?? Façades 2004.
Façades 2004.
 ??  ??
 ??  ??

Newspapers in French

Newspapers from France