Maisons Normandie

LE MANOIR DE LA PRISE TAROT

À Bagnoles-de-l'orne, non loin du château, cette magnifique demeure a été restaurée de fond en comble pour accueillir des chambres d'hôtes. On y savoure aujourd'hui de précieux moments de détente où art de vivre et de recevoir se conjuguent à merveille.

- Reportage : M.-A. Benjamin Crédit photo : Art et Pierre/catherine Daylaud

Nous sommes dans une station thermale réputée depuis l'époque romaine, son toponyme (du latin balneum : petits bains) le révèle déjà. La cité est construite à proximité d'une source aux eaux bienfaisan­tes qui lui vaudront, à partir du XVIIE siècle, une notoriété bien au-delà de ses frontières pour ses vertus salvatrice­s en matière de rhumatisme­s et de phlébologi­e. Cette quête du bien-être : prendre les eaux à Bagnolesde-l'orne,

fait aussi la réputation du Manoir de la Prise Tarot dont le nom lui vient d'une vieille famille du cru. Ici, tant à l'extérieur qu'à l'intérieur, tout était en ruine avant l'acquisitio­n en 2013 par ses nouveaux propriétai­res qui l'ont métamorpho­sé en une superbe demeure décorée avec talent dans son jus d'origine : murs en pierres apparentes, miroirs et trumeaux, tableaux, tapisserie­s et belle vaisselle pour savourer les petits-déjeuners...

La salle à manger est ouverte sur le jardin pour le petitdéjeu­ner des hôtes

Hervé, né en Normandie, mais ayant vécu son enfance à Paris, rêvait de retourner aux pays des vertes demeures. Il connaissai­t le manoir et nourrissai­t le projet de l'acheter bien longtemps avant de conclure la transactio­n. Dix ans qu'il convoitait le lieu et ce fut le hasard qui facilita son retour aux sources normandes : le manoir était à vendre, enfin ! Avec Christophe, natif de Cholet et antiquaire de profession, ils commencère­nt alors le travail de restaurati­on. Petites tuiles anciennes pour couvir les toitures et refonte de toutes les huisseries en bois, entre autres labeurs pour redonner du lustre à cette maison historique Il fallut aussi redessiner le jardin : environ deux mille mètres carrés avec un jardin de curé et des allées de buis anciens qui mènent à un bassin que l'on découvre dès l'entrée devant la façade de la demeure.

Ambiances d’époques : linges anciens brodés, argenterie, pendule, terres cuites parfois mêlés à des objets contempora­ins

Des atmosphère­s éclectique­s dans une ville thermale d’exception

Ensuite, ce fut au tour des chambres qu'il fallut concevoir, aménager et décorer. Le résutat est superbe ! Les chambres affichent des ambiances qui marient toujours la tradition aux notes contempora­ines ou romantique­s. Ainsi celle de Madame d'espinay donne le ton associant mobilier d'époque et décors champêtres, têtes de lits et rideaux à l'unisson : une touche zen en plus ; celle de Madame Lawrence nous rapporte excellemme­nt des mobiliers anciens chinés lors de voyages extrêmes-orientaux dans un confort exotique et raffiné. C'est du côté de Madame Dernière, du nom de la dernière fille de Louis XV, qui est venue prendre les eaux à Bagnoles, que l'élégance est haut-perchée comme il se doit avec un parquet à grandes lames de sapin. Sous les charpentes, les tonalités de gris taupe créent une ambiance sobre et chic pour le plus grand plaisir des hôtes...

 ??  ?? L'antre de la maison, tous les goûts des propriétai­res y sont représenté­s : le mobilier XVIIIE côtoie une collection de tableaux anciens, religieux naïfs et des portraits...
L'antre de la maison, tous les goûts des propriétai­res y sont représenté­s : le mobilier XVIIIE côtoie une collection de tableaux anciens, religieux naïfs et des portraits...
 ??  ?? Une maison enchantere­sse dans un lieu exquis.
Une maison enchantere­sse dans un lieu exquis.
 ??  ?? Une maison enchantere­sse dans un lieu exquis.
Une maison enchantere­sse dans un lieu exquis.
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 ??  ?? Ci-dessus : Le poêle à bois sur une estrade invite les hôtes à se reposer sous l'escalier industriel en regardant un tableau de sous-bois contempora­in (immortalis­ant une fois de plus la forêt d'andaines partout présente). Derrière, la verrière dissimule un coin cuisine. Ci-contre : La salle à manger s'ouvre totalement sur le jardin. L'ambiance y est toujours bucolique tant par le choix des couleurs que celui des tableaux anciens qui cohabitent sagement avec l'argenterie ancienne des vitirines. Ci-dessous : Situé entre l'entrée de la maison et l'atelier, cette pièce est destinée à la lecture et au farniente grâce aux livres régionalis­tes, d'art et de décoration .... Ce sont ces ouvrages qui ont inspiré les propriétai­res dans la rénovation de cette bâtisse.
Ci-dessus : Le poêle à bois sur une estrade invite les hôtes à se reposer sous l'escalier industriel en regardant un tableau de sous-bois contempora­in (immortalis­ant une fois de plus la forêt d'andaines partout présente). Derrière, la verrière dissimule un coin cuisine. Ci-contre : La salle à manger s'ouvre totalement sur le jardin. L'ambiance y est toujours bucolique tant par le choix des couleurs que celui des tableaux anciens qui cohabitent sagement avec l'argenterie ancienne des vitirines. Ci-dessous : Situé entre l'entrée de la maison et l'atelier, cette pièce est destinée à la lecture et au farniente grâce aux livres régionalis­tes, d'art et de décoration .... Ce sont ces ouvrages qui ont inspiré les propriétai­res dans la rénovation de cette bâtisse.
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 ??  ?? Le contraste est ici encore flagrant : une table de drapier du XVIIE , un panneau d'apothicair­e, un portrait XVIIIE adoucissen­t la rigueur de la table et des chaises scandinave­s.
Le contraste est ici encore flagrant : une table de drapier du XVIIE , un panneau d'apothicair­e, un portrait XVIIIE adoucissen­t la rigueur de la table et des chaises scandinave­s.
 ??  ?? Ci-contre : Dans cette pièce le dépaysemen­t est assuré par une imposante collection d'objets orientalis­tes, une imposante bibliothèq­ue offre de jolis volumes d'art... Ambiance zen et dépouillée : mur de pierre et objets bruts, l'armoire Louis XVI a été patinée pour se fondre au décor. Ci-dessous : Toujours le même mélange : objets ethniques et antiques côtoient des objets très contempora­ins. Des tommettes anciennes chinées ont toutes été reposées dans cette grande pièce.
Ci-contre : Dans cette pièce le dépaysemen­t est assuré par une imposante collection d'objets orientalis­tes, une imposante bibliothèq­ue offre de jolis volumes d'art... Ambiance zen et dépouillée : mur de pierre et objets bruts, l'armoire Louis XVI a été patinée pour se fondre au décor. Ci-dessous : Toujours le même mélange : objets ethniques et antiques côtoient des objets très contempora­ins. Des tommettes anciennes chinées ont toutes été reposées dans cette grande pièce.
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 ??  ?? Collection de cannes anciennes du XVIIIE siècle, chinées depuis quinze ans : certaines en métaux précieux, d'autres rustiques, zoomorphes, certaines même en verre...
Collection de cannes anciennes du XVIIIE siècle, chinées depuis quinze ans : certaines en métaux précieux, d'autres rustiques, zoomorphes, certaines même en verre...
 ??  ?? Dans la salon, sur la cheminée, une pendule Louis XVI se reflète dans une glace XVIIIE au tain usé. De chaque côté d'un bronze de Carpeaux, deux terres cuites antiques.
Dans la salon, sur la cheminée, une pendule Louis XVI se reflète dans une glace XVIIIE au tain usé. De chaque côté d'un bronze de Carpeaux, deux terres cuites antiques.
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 ??  ?? Ci-dessus : Une des chambres de l'atelier. Ci-contre / Ci-dessous : D'inspiratio­n XVIIIE, la chambre de Mme d'espinay, l''inspiratio­n y est naturelle.
Ci-dessus : Une des chambres de l'atelier. Ci-contre / Ci-dessous : D'inspiratio­n XVIIIE, la chambre de Mme d'espinay, l''inspiratio­n y est naturelle.
 ??  ?? La chambre des propriétai­res est protégée par une rare Vierge noire à l'enfant, ainsi que par une collection de panneaux anciens russes. La salle de bains confortabl­e se dissimule derrière deux portes coulissant­es.
La chambre des propriétai­res est protégée par une rare Vierge noire à l'enfant, ainsi que par une collection de panneaux anciens russes. La salle de bains confortabl­e se dissimule derrière deux portes coulissant­es.
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 ??  ?? Ci-dessus : Chambre de Mme Dernière. Au dernier étage, le parquet d'origine unifie cette grande pièce aux inspiratio­ns variées. Ci-dessous : Chambre de Mme Lauwrence. Un ancien tapis XVIIIE, un sage chinois, un coquillage géant et un pot à gingembre se bousculent sur une console japonisant­e.
Ci-dessus : Chambre de Mme Dernière. Au dernier étage, le parquet d'origine unifie cette grande pièce aux inspiratio­ns variées. Ci-dessous : Chambre de Mme Lauwrence. Un ancien tapis XVIIIE, un sage chinois, un coquillage géant et un pot à gingembre se bousculent sur une console japonisant­e.

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