EXPOS – SALONS…
Danielle-bourdette Gorzkowski invite quatre artistes aux univers puissants et singuliers Agnès Baillon, David Daoud, Nikolaï Dronnikov et Alexis Gorodine. Leurs oeuvres investissent les socles et les cimaises de la galerie honfleuraise du 7 décembre 2019 au 12 janvier 2020.
Àtravers la sculpture, Agnès Baillon (née en 1963) suggère ce qui parfois n'a pas besoin d'être dit ou formulé, revendiqué. Elle essaye de rappeler l'essentiel et la beauté de la nature humaine sans pour autant la mythifier. Pacifiste, l'artiste est profondément et intiment convaincue, de la force de la non-violence. Elle a grandi sur un terrain de lutte pacifique, au profit d'une cause juste et humaniste. Cela l'a définie jusqu'à aujourd'hui et elle pense qu'elle milite à son tour en ce sens à travers ses sculptures. Peut-être qu'agnès Baillon s'efforce de rappeler l'espoir comme valeur essentielle de l'humanité, par la dimension poétique et la tendresse inhérentes à son travail..
La peinture contemporaine de David Daoud (né en 1970), sincère et authentique, est une méditation silencieuse, un voyage intérieur et onirique. Chaque oeuvre est composée à la manière d'une scène de théâtre. À travers ses narrations, le peintre explore inlassablement différents thèmes : le voyage, l'éloignement, l'absence et l'éphémère dans l'éternité. Il sait éveiller tous nos sens grâce à ses immenses toiles semi-abstraites, pleines de sensibilité, de nostalgie et de mystère. D'origine libanaise, David Daoud vit depuis 2012 entre le Vexin Parisien et Beyrouth qu'il aime tant. Il a suivi sa formation aux Beaux-arts et à l'école supérieure des Arts Décoratifs de Paris où il a affiné sa technique pendant 7 ans auprès du grand sculpteur Charles Auffret, formé lui-même dans l'atelier des élèves de Rodin.
Nikolaï Dronnikov (né en 1930) a appris les couleurs dans les pierres charriées par l'enissei et qui dans l'eau retrouvaient toute la pureté de leur couleur. Ces coloris, il les a retrouvés plus tard dans la peinture des icônes, peinture fabriquée à partir de terre et de pierres délayées à l'oeuf. Ses couleurs préférées, noir et blanc de neige, blanc et bleu d'été, un mur d'église sur le ciel, l'ocre et le bleu, le blé mur et le ciel d'automne.
Alexis Gorodine (né en 1954) crée un univers pictural contemporain inspiré par les mondes de la flore et de la faune. Le lapin, le lièvre ou le chien existent sur ses toiles, cependant certains peuvent se deviner aux travers de côtes ou de stigmates.tout commence par une toile enduite d'une patine préparée à l'aide d'un fond de poudre de chaux et cendre de bois mélangé à du liant que l'artiste laisse ensuite sécher pour en laisser apparaître les boursouflures dues au temps. Réinventant sa propre écriture poétique, Alexis Gorodine, à l'aide d'un monde de symboles chiffrés et de signes, fige ainsi le passé d'un monde qui disparaît.